Interdire aux personnes nées après 2014 de fumer, c’est le projet porté par le député écologiste Nicolas Thierry en France, à travers une proposition transpartisane d’interdiction générationnelle de fumer qui devrait être bientôt débattue à l’Assemblée nationale. On vous explique.
Un projet d’interdiction générationnelle de fumer en France
Alors que les Maldives sont devenues, depuis le 1er novembre 2025, le premier pays au monde à instaurer une interdiction générationnelle de fumer pour les personnes nées après 2007, l’idée continue de s’exporter en Europe.
Après le Royaume-Uni, toujours en cours d’étude de la loi, c’est au tour de la France, et plus précisément du député Nicolas Thierry, membre du parti Les Écologistes, de proposer une initiative similaire.
Le texte, transpartisan, devrait être déposé prochainement à l’Assemblée nationale avec un objectif très clair :
« stopper l’entrée des jeunes dans le tabagisme en cessant de leur offrir l’accès au produit », défend le député écologiste.
Ce qu’il prévoit
Cette proposition de loi transpartisane vise à créer les premières générations de non-fumeurs en France. Conformément aux objectifs fixés par le programme national de lutte contre le tabac (PNLT 2023-2027).
Comment ? En interdisant tout simplement la vente de tabac à toute personne née après le 1er janvier 2014.
Une date loin d’être anodine, puisque l’interdiction se voudrait effective dès le 1er janvier 2032. Les premiers concernés auraient ainsi 18 ans ou moins.
« Avec notre proposition, les gens qui fument aujourd’hui ne sont pas concernés, explique le député Nicolas Thierry dans une interview à Reporterre. Ils vont pouvoir continuer à fumer – même s’il faut insister sur les dispositifs d’accompagnement pour qu’ils puissent sortir du tabagisme. Nous, on veut simplement s’assurer que les nouvelles générations ne tombent pas dans l’addiction »
Le but à plus long terme : participer à l’objectif fixé par l’Union européenne. C’est-à-dire comptabiliser moins de 5 % de fumeurs en UE d’ici à 2040. Contre environ 24 % aujourd’hui.
Pour l’heure, pas moins d’une vingtaine de députés soutiennent la proposition, tous partis confondus. Reste à savoir si le gouvernement soutiendra lui aussi ce projet de loi.





