Je contacte mes élus
pour les informer
AGIR MAINTENANT ! Alerter vos élus locaux n'a jamais été aussi facile.
Cliquez et rejoignez le mouvement #JSV.
Accueil | Informer sur la vape | Le vrai du faux de la vape | Les produits de la vape | Pollution : la vape est-elle mieux ou pire que le tabac pour notre environnement ?

Pollution : la vape est-elle mieux ou pire que le tabac pour notre environnement ?

Si le tabac est depuis longtemps identifié comme une source massive de pollution de notre environnement — des cultures intensives jusqu’aux milliards de mégots dispersés dans la nature — qu’en est-il alors de la vape ? Entre déchets plastiques, batteries, émissions et ressources nécessaires à la fabrication, pollue-t-elle réellement moins ? C’est ce que nous sommes partis découvrir, aidés de rapports d’experts sur la question.

Pourquoi s’inquiéter de l’impact de la vape et du tabac sur l’environnement ?

La pollution liée au tabac et à la vape est loin d’être un problème isolé ou anecdotique. C’est un véritable enjeu environnemental, qui touche à la fois la biodiversité, la qualité de l’eau, de l’air et la gestion durable des ressources.

Le tabac compte en effet parmi les cultures les plus polluantes au monde. Sa culture engendre un impact écologique considérable, tout au long du cycle. Elle passe par des déforestations, l’usage de pesticides et génère une forte empreinte carbone, en plus de déchets extrêmement toxiques.

Chaque année, on estime ainsi qu’environ 4,5 trillions de mégots sont jetés dans le monde. Venant polluer nos sols et nos océans.

Mais, comme l’ont montré des chercheurs argentins en juin 2025, la vape n’est pas sans conséquence non plus sur notre planète. La fabrication des batteries, des résistances ou encore des pods nécessite des métaux rares et génèrent des déchets électroniques et plastiques encore peu pris en charge par la filière de recyclage actuelle.

En outre, certains dispositifs de vapotage se retrouvent également jetés dans la nature. Lorsqu’ils ne sont tout simplement pas recyclés (ou mal recyclés) par les usagers.

Comprendre l’impact réel de la vape et du tabac est donc une nécessité si l’on veut favoriser des pratiques plus responsables, tant chez les consommateurs, les fabricants qu’à l’échelle gouvernementale.

Pollution : vapotage VS tabagisme, le comparatif détaillé

En matière de pollution de l’environnement, vape et tabac n’induisent pas les mêmes effets. Les deux polluent, mais l’un bien plus que l’autre.

  • Le tabac déforeste : parce qu’il requiert de la place pour son agriculture intensive (plus de 200 000 hectares supplémentaires chaque année), il en passe par une déforestation massive. Tous les ans, environ 600 millions d’arbres sont abattus pour permettre sa culture et sa production.

🆚La vape, au contraire, n’en passe pas par une culture intensive du tabac – et tout ce que cela engendre. D’ailleurs, elle n’en contient pas. La nicotine qui en est extraite et purifiée en laboratoire à plus de 99 % est la même qui sert à produire les thérapies de substitution nicotinique officielles.

  • Le tabac puise dans nos ressources en eau : la culture de tabac représente à elle seule plus de 20 milliards de tonnes d’eau chaque année.

🆚En comparaison, les quantités d’eau nécessaires pour la production industrielle des vapes est négligeable.

  • Le tabac émet plus de CO₂ : on estime qu’il rejette à l’année environ 84 millions de tonnes de dioxyde de carbone. L’un des principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre.

🆚À l’unité, on estime qu’une e-cigarette rechargeable émet de 0,5 à 1 gramme de CO₂ par bouffée, contre environ 14 grammes par cigarette.

  • Le tabac pollue gravement l’air : du fait de la combustion, des particules fines, du monoxyde de carbone ou encore des goudrons sont libérés dans l’air environnant.

🆚Les produits du vapotage sont exempts de combustion. On parle de vaporisation. Leur aérosol est de fait bien moins polluant – et nocif pour la santé.

  • Le tabac n’a pas la même recyclabilité : les mégots sont rarement recyclés, bien que des programmes de collecte et de dépollution se succèdent ces dernières années pour améliorer leur prise en charge.

🆚La plupart des composants d’une cigarette électronique sont recyclables facilement : accumulateurs, batteries, pièces métalliques…

Quid de l’impact environnemental des cigarettes électroniques jetables “puffs” ?

Interdites en France, mais aussi ailleurs, précisément à cause de leur impact environnemental, les puffs posent un problème majeur. Leur jetabilité.

Parce qu’elle s’utilise puis se jette, combinant plastique, lithium et partie électronique en un seul et même bloc, la puff est bien moins écologique que tout autre cigarette électronique. D’après certains, au vu du calcul de son empreinte carbone – qui équivaudrait à 19 g de CO₂ – elle s’avèrerait même plus polluante qu’une cigarette de tabac traditionnelle.

✋Attention, peut-être plus polluante, mais pas plus nocive que le tabac fumé comme aiment à le penser certains !

Le cas des produits liquides du vapotage

Impossible de parler de pollution et d’impact sur l’environnement de la vape et du tabac sans mentionner le cas des e-liquides pour e-cigarettes. Depuis la Directive européenne des Produits du Tabac (TPD), traduite dans la loi française par Ordonnance (n°2016-623), les contenants en plastique se sont multipliés.

Par mesure de contrôle et d’uniformisation, tout produit contenant de la nicotine a été soumis à l’obligation d’un embouteillage spécifique, n’excédant jamais 10 ml.

Dans une démarche plus respectueuse de l’environnement, certains fabricants privilégient donc désormais des flacons en PET (pour polyéthylène téréphtalate) recyclé.

Vapoter : une solution de réduction des risques à la fois sur le plan sanitaire et écologique

Autrement dit, la vape n’est pas seulement une solution efficace pour arrêter de fumer tout en réduisant les risques liés au tabagisme. C’est aussi un moyen de réduire drastiquement son empreinte carbone. À condition d’utiliser une vape réutilisable, mais aussi de privilégier des matériels plus durables.

C’est-à-dire en choisissant en priorité :

  1. des dispositifs rechargeables (par USB-C ou via des accumulateurs amovibles à placer dans des chargeurs externes dédiés)
  2. des clearomiseurs ou cartouches à résistances changeables – ou encore des atomiseurs reconstructibles, qui permettent de construire sa résistance soi-même, à l’aide de fil et de coton
  3. des appareils de marques reconnues pour leur qualité et leur fiabilité : la meilleure garantie de durabilité

S’il s’avère souvent bénéfique pour la personne fumeuse en transition d’expérimenter différents produits jusqu’à trouver ceux précisément adaptés à ses besoins, il est toujours préférable de ne pas accumuler plus de matériels que nécessaire. Par égard pour la planète, ne surconsommons pas !

Dans le même esprit, veillons à bien recycler nos vapes usagées. Points de collecte, déchetteries, voire dons auprès d’associations spécifiques pour les professionnels du secteur souhaitant écouler certains stocks… Il existe déjà de multiples façons de contribuer à sauvegarder notre environnement. Tout en continuant d’avancer avec succès dans notre sevrage tabagique et en restant durablement éloigné des dangers de la cigarette !


Sources


Le tabac nuit à la santé… mais aussi à l’environnement, 30 mai 2023, sur le site officiel du gouvernement français

Et si on parlait de la réduction des risques sur le plan environnemental ? Vape VS Tabac, Philippe Arvers, 15 novembre 2025, sur Linkedin.

0 Partages

NOS ARTICLES SIMILAIRES