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Bien choisir son taux de nicotine

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Comment choisir le bon taux de nicotine pour arrêter de fumer ? Que vous soyez professionnel de santé, nouvellement ex-fumeur ou utilisateur de produits nicotinés, qu’on parle de substituts nicotiniques ou de cigarette électronique, on vous explique les méthodes couramment utilisées pour déterminer le bon dosage. L’élément clé principal de la réussite du sevrage tabagique.

À quoi sert la nicotine ?

Avant de vous apprendre toutes les ficelles pour bien choisir son taux de nicotine, il convient de rappeler une chose essentielle. Pour une personne fumeuse engagée dans une démarche d’arrêt du tabac, la nicotine n’est pas une option. Bien au contraire. Son importance est centrale.

Substance addictive présente naturellement dans le tabac, et donc, dans la cigarette, la nicotine est ce qui pousse un fumeur à rester fumeur. Une fois inhalée par la fumée de cigarette, elle engendre de véritables “shoots nicotiniques” : elle atteint le cerveau en quelques secondes seulement. Là, elle vient stimuler des récepteurs nicotiniques précis, s’y fixe et libère notamment de la dopamine (hormone du plaisir), engageant ce qu’on appelle “le système de récompense”. Le cerveau en redemande.

Plus la personne fume, plus les récepteurs nicotiniques se désensibilisent. La personne doit donc reprendre X cigarettes pour combler le besoin appelé par le cerveau. C’est ce qu’on appelle “l’auto-titration” (ou “compensation”), soit le fait d’adapter inconsciemment sa façon de fumer pour obtenir toujours la même dose quotidienne.


Pourquoi a-t-on besoin de nicotine lorsque l’on arrête de fumer ?


Si la nicotine est si addictive, pourquoi en a-t-on besoin pour arrêter de fumer, alors ? Eh bien tout simplement pour combler le manque et réduire progressivement l’addiction. Car dans tous les substituts et produits de remplacement existants, on retire à la nicotine ses principaux problèmes.

  1. On supprime les shoots nicotiniques : dans ces produits, la libération de la nicotine se fait plus lentement, précisément pour éviter ces “pics” qui stimulent et perpétuent la dépendance
  2. On supprime les dangers de la combustion : contrairement à ce que l’on pourrait croire, la nicotine n’est en rien responsable des maladies et décès liés au tabagisme. La responsable, c’est tout simplement la combustion, soit le fait d’allumer et de brûler une cigarette. La fumée libère alors plus de 7 000 substances toxiques et cancérigènes, lesquelles engendrent ces effets bien connus sur la santé (toux, perte de goût, d’odorat, accentuation de l’asthme, du diabète, maladies cardiovasculaires, respiratoires, cancers…)

Choisir son taux de nicotine : le b.a.-ba

De manière générale, on estime le taux de nicotine en fonction du nombre de cigarettes consommées à la journée. Sachant qu’une cigarette fumée équivaut environ à 1 mg.

Partant de cette logique, une personne fumant une douzaine de cigarettes par jour devra s’orienter vers des solutions en 12 mg de nicotine.

Mais, parce que l’addiction à la cigarette ne se résume pas seulement à la consommation, un test plus précis existe afin de mesurer le niveau de dépendance tabagique. Il s’agit du fameux test Fagerström. À retrouver gratuitement en ligne ou via des sites comme Tabac Info Service.

D’après ces référentiels, il est communément admis dans le monde de la vape :

  • Qu’un petit fumeur (moins de 5 cigarettes par jour) pourrait se satisfaire d’un petit taux : inférieur ou égal à 6 mg/ml
  • Qu’un fumeur de 10 cigarettes par jour environ peut partir sur un taux intermédiaire : de 6 à 12 mg/ml
  • Qu’un fumeur de 20 cigarettes par jour environ devrait avoir besoin d’un taux plus élevé : de 12 à 16 mg/ml
  • Qu’un fumeur de plus de 20 cigarettes par jour ne devrait pas faire l’impasse sur les plus hauts taux disponibles : 18 ou 20 mg/ml

Comment savoir que le taux choisi me suffit ?


Deux critères principaux sont à prendre en compte pour savoir si vous avez bien choisi votre taux de nicotine :

  1. Vous ne fumez plus
  2. Vous ne ressentez pas d’effets de surdosage de nicotine (les symptômes décrits par l’Assurance Maladie étant : “maux de tête, nausées ou vomissements, vision trouble, douleurs abdominales, diarrhée, sueurs froides, tremblements, et parfois une faiblesse générale”)

Autrement dit, si vous fumez encore, veillez à ajuster à la hausse votre taux de nicotine ou à compléter la méthode choisie par une autre (il est tout à fait possible de combiner plusieurs substituts ou solutions d’arrêt tabagique). Ou encore à changer totalement d’outil(s) : ce(s) dernier(s) ne vous convien(nen)t peut-être tout simplement pas !

À l’inverse, si vous pensez être en surdose de nicotine, revoyez votre taux nicotinique légèrement à la baisse.


Quand et comment baisser son taux de nicotine ?


On l’a dit en introduction de cet article : arrêter de fumer sans nicotine n’est jamais une bonne idée. D’après l’éminente revue systématique britannique Cochrane, seuls 4 % des fumeurs arrivent à se passer de cigarettes sans aide. Contre 6 % sous substituts nicotiniques et 9 % avec un dispositif de vapotage nicotiné.

Dans le même esprit, vouloir abaisser trop rapidement son taux nicotinique est tout aussi dangereux. Car la rechute n’est jamais loin, particulièrement en début de sevrage.

Si rechuter n’est jamais une fatalité, cela peut facilement être évité en :

  1. Diminuant son taux de nicotine seulement lorsque l’envie d’une cigarette ne se fait plus du tout sentir
  2. Procédant très progressivement : on évite de passer de trois à un seul patch ou de 12 mg à 3 mg pour son e-liquide d’e-cigarette (sauf avis médical contraire)
  3. S’écoutant : si après avoir baissé le dosage, le manque se fait sentir, tout comme l’envie de fumer, on n’hésite jamais à revenir en arrière. Il ne s’agit pas d’un échec. Ce n’était sans doute tout simplement pas le moment !

Ce qu’il faut retenir

Bien choisir son taux de nicotine, c’est d’abord comprendre le rôle et l’importance de la nicotine dans la dépendance comme dans le parcours de sevrage tabagique.

C’est aussi savoir s’appuyer sur son expérience d’ancien fumeur, sans sous-estimer son niveau d’addiction à la cigarette. D’où l’utilité de tests comme celui de Fagerström pour mieux analyser les mécanismes de sa dépendance.

C’est aussi savoir s’écouter. Prendre son temps et le recul nécessaire pour ajuster la dose nicotinique au bon moment, sans risquer de mettre en péril son sevrage.

Enfin, c’est aussi savoir demander de l’aide. Celle d’un professionnel de santé, tabacologue, médecin ou infirmier, là pour conseiller et épauler les personnes fumeuses dans leur démarche. Comme celle des conseillers-vendeurs en boutiques spécialisées (ou “vape-shops”), qui savent aiguiller les utilisateurs vers des produits adaptés à leurs besoins.

Mis à jour le 14.11.2025
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