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Combien de nicotine dans une cigarette ?

Combien de nicotine dans une cigarette_

Cesser de fumer n’est pas tâche aisée. Pour aboutir, l’arrêt du tabac requiert les bons alliés. Comme la nicotine, puissante aide au sevrage, en particulier lorsqu’elle est couplée à la vape.

Mais, pour réussir, encore faut-il arriver à établir le bon pourcentage de nicotine, le plus équivalent possible à celui présent dans la cigarette de tabac…

Pourquoi s’intéresser au taux de nicotine des cigarettes de tabac ?

Dans le cadre d’une démarche de sevrage tabagique, il peut être intéressant pour le fumeur de connaître son niveau de dépendance, de savoir quel pourcentage de nicotine il consomme quotidiennement avec la cigarette, afin d’établir une certaine équivalence, surtout s’il se dirige vers la cigarette électronique, connue pour présenter un large panel de taux nicotiniques…

Effectivement, une cigarette de tabac est composée de nombreuses substances, majoritairement toxiques et cancérigènes, mais aussi de nicotine, qui, contrairement aux idées reçues, n’est ni nocive ni cancérigène. Pourtant, cette dernière est bien addictive et en grande partie responsable de la dépendance au tabac fumé (car les cigarettiers l’accompagnent aussi de composants dédiés à renforcer son pouvoir addictif).

Alors, quel pourcentage de nicotine est détenu dans une seule cigarette de tabac ? Quelle quantité un fumeur absorbe-t-il ? Comment nait la dépendance ? Quelles différences avec la cigarette électronique ? Et comment trouver le juste taux lorsque l’on débute dans la vape ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir à travers cet article complet !

Quel pourcentage de nicotine dans une cigarette ?

D’après les études disponibles, réalisées et confirmées par des spécialistes en tabacologie, il est communément admis que chaque cigarette contient :

  • De 0.5 à 1 gramme de tabac ;
  • De 7.5 à 13.4 mg de nicotine en moyenne – dont la médiane de toutes les marques testées est évaluée à 10 mg environ.

Attention, il convient de préciser que cette estimation se réfère uniquement à une cigarette de tabac non allumée. Elle varie selon les marques et le type de produit du tabac fumé (industrielles « blondes », tubées ou à rouler).

Quelle quantité de nicotine est réellement absorbée en fumant ?

En réalité, il convient de bien faire la distinction entre pourcentage de nicotine dans une cigarette et pourcentage de nicotine absorbé. En effet, les cigarettes ne délivrent pas la totalité de la nicotine qu’elles contiennent.

Une fois la cigarette allumée et consommée dans son intégralité, on estime à environ 1 mg la quantité de nicotine absorbée par le fumeur. Et à environ 6 000 le nombre de substances toxiques libérées par la combustion, dont au moins 60 sont catégorisées comme cancérigènes.

Attention, ici encore, le pourcentage de nicotine absorbé par le fumeur va dépendre de plusieurs facteurs, comme le type de tabac consommé ou la marque achetée. Et surtout : de la manière de « tirer » du fumeur, soit la fréquence ou encore la vitesse à laquelle il fume, mais aussi l’intensité qu’il met pour prendre ses bouffées.

Cigarette fumée et dépendance : la vitesse d’absorption de la nicotine

Dans une cigarette de tabac, il faut savoir que chaque bouffée est l’équivalent d’un véritable shoot nicotinique. En moins de 20 secondes, la nicotine est déjà passée par les poumons, puis le sang, pour atteindre l’ensemble des organes, dont le cerveau. Elle se fixe alors sur ses récepteurs, et surtout, vient stimuler le système de récompense.

Induit en erreur par les sécrétions d’hormones « de plaisir », telles la dopamine ou l’endorphine, le cerveau assimile nicotine avec bien-être. Et en redemande.

À chaque nouvelle cigarette fumée, le nombre de récepteurs nicotiniques va augmenter. Et le cerveau va s’habituer à un certain apport en nicotine. L’accoutumance s’installe, rythmée par les pics de satisfaction intense lors de la prise de nicotine, et les lourdes périodes de manque.

Ainsi, au vu des études réalisées sur la nicotinémie d’un fumeur (ou concentration de nicotine dans le sang) et les différences existantes avec les autres modes d’administration de la nicotine, qui induisent une absorption moins rapide, les experts le confirment : c’est bien la cigarette de tabac qui comporte le risque le plus élevé de dépendance.

Les mécanismes de la dépendance : qu’est-ce que le phénomène d’autotitration chez un fumeur ?

On en appelle souvent à la « volonté » des fumeurs, oubliant que l’on parle ici d’addiction, et donc, de dépendance physique. Comme dit précédemment, le cerveau réclame sa dose journalière de nicotine. Et, pour lui, la meilleure manière de l’obtenir – et la plus rapide – est de fumer des cigarettes.

Bien sûr, pour lutter contre sa dépendance au tabac, le fumeur peut être tenté de réduire sa consommation de cigarettes par jour. Mais, si le nombre mégots s’en voit diminué, ce n’est pas forcément le cas au niveau de la quantité de nicotine absorbée.

C’est notamment ce que nous apprend le phénomène dit « d’autotitration », ou la manière qu’a le fumeur de modifier sa façon de fumer afin d’obtenir toujours la même concentration de nicotine dans le sang (cette fameuse nicotinémie mentionnée plus haut).

Même en réduisant sa consommation de cigarettes, le fumeur peut avoir tendance à aspirer (ou « tirer ») plus fort, augmentant ainsi le pourcentage de nicotine absorbé de 1 mg environ à 2 voire 3 mg par bouffée !

Quelles différences avec la nicotine de la cigarette électronique ?

Gestuelle, fumée simulée… la cigarette électronique est souvent confondue avec la cigarette de tabac car elle reprend certains de ses codes. Pourtant, elle est bien loin des dangers de la combustion, qu’elle remplace par la vaporisation, comme des dangers de la dépendance à la nicotine, alors absorbée sur la durée.

En outre, si le tabagisme induit ces fameux « shoots nicotiniques », le vapotage permet une absorption bien plus linéaire. L’objectif ici est de combler durablement les besoins du dépendant, sans en passer par les deux phases extrêmes : les pics de satisfaction et les périodes de manque.

Impossible, donc, de comparer simplement la vapoteuse à la cigarette « blonde » ou à rouler en jugeant par exemple de la fréquence d’utilisation. Si l’on donne l’impression de « vapoter plus qu’on ne fumait », c’est seulement que l’absorption nicotinique est plus lente – et de fait beaucoup moins violente et addictive – sur les cigarettes électroniques que sur les cigarettes fumées. Non l’inverse !

Alors, à combien de cigarettes équivaut un flacon eliquide de 10 ml ?

Parce que vapoter n’est pas fumer, il est donc difficile d’établir de véritables équivalences entre le pourcentage de nicotine des cigarettes normales et celui des e-cigarettes. Comme un fumeur n’absorbe pas la même quantité de nicotine selon la manière dont il consomme sa cigarette, un vapoteur n’absorbe également pas la même dose selon son matériel, le taux de propylène glycol et de glycérine végétale (PG/VG) de son e liquide ou encore son mode d’inhalation (directe ou indirecte).

Des tests ont ainsi été créés, notamment celui de Fagerström (disponible en ligne), afin de renseigner le fumeur sur son niveau de dépendance et le conseiller sur un dosage nicotinique adapté. Depuis 15 ans que le vapotage existe, les professionnels de la vape ont également établi certaines estimations, afin d’aider les vapoteurs à choisir le taux de nicotine le plus adéquat, en fonction du nombre de cigarettes fumées :

  • Moins de 10 cigarettes par jour : de 3 à 6 mg/mL de nicotine ;
  • Entre 10 et 20 cigarettes par jour : de 6 à 12 mg/mL de nicotine ;
  • Entre 20 et 30 cigarettes par jour (soit plus d’un paquet par jour) : de 12 à 16 mg/mL de nicotine ;
  • 30 cigarettes par jour ou plus : 18 mg/mL de nicotine.

Enfin, il est important de rappeler :

  1. Que la nicotine n’est pas l’ennemie. Elle n’est ni nocive ni cancérigène, et sans elle, le sevrage tabagique pourrait ne pas aboutir, conduisant le fumeur à retrouver l’envie de fumer et à fumer autant qu’avant. Il est donc primordial de débuter la vape avec des e-liquides nicotinés;
  2. Que la dépendance ne doit pas être sous-estimée. Il faut laisser au cerveau le temps de se déshabituer de la nicotine. Pour cela, inutile de vouloir brûler les étapes : si la dose de nicotine convient, elle doit être conservée le temps qu’il faut. Sa diminution doit se faire très progressivement et prudemment, afin de ne pas augmenter les risques de rechute ;
  3. Que la nicotine reste une substance addictive, provoquant une dépendance, particulièrement en fumant une cigarette. Il est donc plus que déconseillé aux non-fumeurs d’utiliser des substituts nicotiniques ou la vape nicotinée.
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