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Le DIY ou Comment faire son E-liquide

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Fabriquer soi-même son E-liquide est beaucoup plus simple que vous ne pouvez le penser. Pas besoin de blouse blanche, ni d’un diplôme de chimiste… Mais attention, n’est pas aromaticien qui veut, et le risque de finir avec une recette au goût « pas terrible » n’est pas nul. Du coup l’économie financière espérée ne serait alors pas au rendez-vous ! Toutefois si vous vous sentez l’âme d’un grand créateur (et que vous avez du temps), voici comment s’essayer à ce mode de consommation alternatif qu’est le DIY.

Qu’est-ce que le DIY ?

Le DIY, « Do It Yourself » littéralement « Faîtes le vous-même » consiste à fabriquer soi-même son liquide pour cigarette électronique. C’est l’occasion de tester et d’inventer de nouvelles saveurs. Dans le but de créer un E-liquide unique, en dosant les arômes, en choisissant sa base et son taux de nicotine, afin de réaliser une recette adaptée à son goût et à sa manière de vapoter.

Pourquoi se lancer dans le DIY ?

Faire son E-liquide soi-même présente un certain nombre d’avantages. C’est avant tout une belle économie, le prix de revient d’un E-liquide fait par vos soins, étant environ 4 fois moindre qu’un produit acheté dans le commerce. De plus, vous serez maître de vos dosages, avec le hit recherché, la quantité de vapeur qui vous convient, vos arômes préférés et le taux de nicotine adapté à vos besoins.

Ce qu’il faut savoir avant de se lancer dans le DIY

Se lancer dans le Do It Yourself demande d’avoir pas mal de temps libre, il ne faut pas croire que vous allez obtenir, à part exception, un résultat parfait du premier coup. Il est difficile de s’improviser aromaticien et nombres de vos tentatives risquent d’être décevantes. L’échec faisant partie intégrante du processus de création…

Si le choix de la qualité est votre prérogative, il faut savoir que le DIY n’est pas un E-liquide complet au sens légal. De ce fait, les arômes ne sont pas soumis à la TPD, ni à la déclaration auprès de l’ANSES. Les arômes utilisés pour du DIY n’ont donc aucune obligation d’être certifiés par la norme AFNOR, contrairement aux E-liquides commercialisés prêt à l’emploi. Il faut donc privilégier l’achat des arômes chez des fabricants français reconnus, plutôt que des produits « exotiques » aux origines et composants douteux.

Les ingrédients et le matériel nécessaires pour se lancer dans le DIY ?

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Si faire son e-liquide n’est pas très difficile, il faut prendre quelques précautions nécessaires, avoir les bons produits et le matériel adapté

– Une base PG/VG, avec son compte-goutte intégré.
– Un booster de nicotine.
– Des arômes concentrés avec leurs compte-goutte intégré.
– Des additifs (facultatifs) pour obtenir des effets sucrés, acides, grillées, frais…
– Des flacons de remplissage vides en plastique.
– Des gants en latex jetables.
– Une paire de lunettes de protection.

La base :

La base est l’élément majeur du DIY.
Elle représente 70 à 90% du mélange. C’est un E-liquide « neutre », sans saveur.
Cette base, selon sa composition, déterminera le « hit », cette sensation ressentie en gorge, ainsi que le volume et la texture de la vapeur.

Dans la base les deux principaux composés sont :

le Propylène Glycol (PG) : Il est utilisé dans l’industrie agroalimentaire comme émulsifiant dans les sauces et assaisonnements. Dans un E-liquide, c’est le meilleur conducteur d’arôme, il permet un meilleur rendu des saveurs. C’est lui qui détermine avec la nicotine « la puissance » du hit. Ce composant très fluide, sera particulièrement apprécié si vous recherchez un bon rendu des arômes, un hit conséquent et une faible production de vapeur.

– la Glycérine Végétale (VG) : Elle se présente sous la forme d’un liquide transparent, visqueux, incolore, inodore et au goût légèrement sucré. Dans un E-liquide, elle produit une grande quantité de vapeur et empêche les fuites de par sa viscosité. Elle altère légèrement les arômes en les adoucissant avec son goût sucré. Elle est particulièrement recommandée pour la vape « subohm” et pour les personnes sensibles au hit.

La nicotine :

La nicotine est vendue séparément sous forme de “booster” en flacon de 10 ml à rajouter directement dans la base. Chaque booster de nicotine possède un dosage maximum de 20mg/ml de nicotine.
Ils se diluent dans votre base neutre en fonction du taux de nicotine souhaité. La nicotine concentrée doit être manipulée avec précaution. Une fois mélangée avec le E-liquide c’est en grande partie elle qui procurera la sensation de hit, un picotement au niveau de la gorge, recherché par les anciens fumeurs. Attention la nicotine est une substance addictive, qui n’est utile que dans le cadre d’un sevrage tabagique.

Les arômes :

Une fois le taux de PG/VG choisit pour votre base, il conviendra de l’aromatiser.
Les arômes concentrés, naturels ou artificiels, sont pour la plupart des arômes alimentaires spécifiques au E-liquide. Ceux-ci sont très concentrés, une très petite quantité suffit. Vous pouvez en diluer un ou plusieurs dans un mélange si vous souhaitez obtenir une saveur personnalisée.

Les arômes sont généralement classifiés en quatre grandes familles :
– arômes saveur fruitée
– arômes saveur classic (tabac)
– arômes saveur gourmand
– arômes mentholés

Il y a deux possibilités pour aromatiser son E-liquide. La première et la plus simple consiste à utiliser des arômes « concentrés » qui sont des recettes déjà préparées.
La deuxième consiste à utiliser des arômes de base, et à les mélanger, cela s’avère un peu plus fastidieux et demande de nombreux essais avant d’obtenir un E-liquide correspondant à la saveur recherchée.

Les additifs :

Les additifs sont très utilisés dans l’industrie alimentaire et peuvent être d’origine naturelle ou synthétique. Ce sont des « agents de saveurs » ou « exhausteurs de goût ».
Les additifs sont optionnels, ils ont chacun leurs propriétés : obtenir un goût sucré, donné de la fraîcheur, arrondir les saveurs… Les additifs ne sont pas indispensables mais permettent de parfaire une création plus élaborée.

Le matériel :

Une liste non exhaustive de quelques accessoires utiles pour le DIY :

Des flacons vides de 10 ml, 30 ml et 50 ml à remplir de vos préparations.

Des Seringues de remplissage de 10 ml et 5 ml pour les liquides de base PG et VG.

Des éprouvettes (10 ml, 50 ml ou plus selon votre quantité de fabrication)

Une pipette graduée en ml.

Des étiquettes autocollantes à fixer sur vos flacons pour y indiquer leur composition.

Un petit calepin pour noter les dosages de vos recettes.

Il est essentiel de bien se protéger lorsque vous manipulez la nicotine, utilisez des gants en latex pour éviter tout contact avec la peau, et portez des lunettes de protection pour vous protéger d’éventuelles projections de nicotine dans les yeux.

La fabrication

Rappel : La nicotine est un produit dangereux, même diluée, il faut manipuler cette substance avec beaucoup de précaution. Se laver les mains avant et après, éviter les contacts avec la peau et les yeux, porter des gants et des lunettes de protection.
Les arômes ne doivent jamais être utilisés seuls. Ils doivent toujours être mélangés en faible quantité dans une base. Si vous vous sentez nauséeux, si vous ingérez l’un de ces produits, contactez immédiatement votre médecin traitant ou les urgences.
Si l’un de ces produits entrent en contact avec vos yeux, rincez abondamment à l’eau claire et contactez votre médecin ou les urgences.
Enfin, stockez et manipulez ces produits hors de portée des enfants.

La fabrication est divisée en deux parties : la création et la maturation du liquide.

Pour connaitre précisément le dosage de vos ingrédients : base + boosters + arôme, utilisez un calculateur DIY, facilement trouvable sur internet.

Assurez-vous que votre plan de travail et votre matériel soient propres, exempts de toutes poussières, et que vous êtes bien équipé; de lunettes de protection et de gants.

– Avec une seringue ou une pipette graduée, remplir votre flacon vide avec votre base PG/VG prête à l’emploi. Ne pas remplir totalement le flacon pour permettre de rajouter les arômes et la nicotine.
– Ajouter quelques gouttes d’arômes concentrés. Pour le dosage, référez-vous à la dilution indiquée sur la fiche produit ou directement sur l’étiquette du flacon d’arôme.
Il existe deux façons de doser les arômes : En nombre de gouttes, selon les arômes et la marque. En pourcentage, donc en millilitre (ml). L’arôme représentera entre 5 et 10% selon la force des arômes.
–  Optionnel : ajouter votre booster de nicotine, selon le dosage souhaité.
–  Optionnel : ajouter le; ou plusieurs additifs. Les additifs, généralement sont très puissants, ils ne doivent pas atteindre plus de 1 à 3% de votre composition.
– Refermez le flacon puis secouer énergiquement 30 à 60 secondes puis laissez reposer quelques minutes. Répétez plusieurs fois l’opération.
– Notez votre recette.
– Remisez le flacon à l’abri de la lumière.

La maturation (steeping)

C’est le temps nécessaire au développement aromatique de votre préparation, la phase de maturation des arômes est indispensable. Ce temps de maturation est allongé avec l’augmentation du taux de glycérine végétale dans votre base PG/VG. Il faut agiter quotidiennement le flacon pour que les arômes diffusent bien et ainsi obtenir un rendu optimal.

A titre indicatif :
– Arôme fruité mono-arôme : 0 à 5 jours, de 3 à 7 jours si votre préparation est un mélange de plusieurs arômes fruités.
– Arômes menthes, épices, anis, réglisses, cafés, vanilles… : 1 à 2 semaines.
– Arômes gourmands : 2 à 3 semaines.
-Arôme classic : Au minimum 2 semaines.

Vous voilà fin prêt pour vous lancer, sachez qu’il existe sur internet de nombreux calculateurs de DIY, des tutos, trucs et astuces pour vous aider lors de vos premiers pas dans cet art qu’est le « Do it yourself ».

Mis à jour le 10.08.2022
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