C’est un fait désormais reconnu : vapoter est une aide efficace pour qui veut arrêter de fumer. Mais bien souvent, l’arrêt total prend du temps. Et il peut s’installer une très mauvaise habitude : celle de vapoter tout en continuant à fumer à côté. L’objectif pour sa santé : éliminer les dernières cigarettes restantes. OK, mais comment on fait ?
Vapoter sans arrêter vraiment de fumer : quels risques ?
Le fait de vapoter sans pour autant arrêter complètement de fumer a un nom : le vapofumage. Si ce double usage est assez courant en début de sevrage tabagique, le temps de trouver le matériel, le e-liquide et le taux de nicotine qui convient, il ne doit pas constituer une finalité.
Utiliser à la fois la cigarette électronique et la cigarette, même en ayant diminué drastiquement le nombre de cigarettes fumées, ne réduit en aucun cas les dangers de la combustion. Vous fumez toujours, vous avez donc toujours un risque accru de développer une maladie ou une affection liée au tabagisme (cancers, AVC, maladies cardiovasculaires, pulmonaires, respiratoires, BPCO…) et de décéder prématurément.
La vape ne compense en aucun cas ces risques.
Il est primordial de viser l’arrêt définitif du tabac fumé. Et si vous n’y arrivez pas actuellement, même en vapotant, c’est qu’il manque sans doute quelque chose pour que la recette fonctionne.
Vapoter pour arrêter définitivement de fumer : avez-vous la bonne méthode ?
À chaque personne sa méthode. La votre demande sans doute à être questionnée ou ajustée si vous ressentez encore ce besoin irrésistible de fumer. Ce que les addictologues appellent le craving.
1. Avez-vous assez de nicotine ?
Car c’est elle que votre cerveau réclame lorsqu’il vous pousse vers la cigarette. Si votre dosage nicotinique est trop bas (ou inexistant), alors le besoin n’est pas entièrement comblé et le cerveau va vous inciter à le chercher ailleurs. Vers son premier amour. Dans le sevrage tabagique, la nicotine est un élément clé.
Choisir un taux de nicotine plus haut pour votre e-liquide. Partir sur des produits à base de sel de nicotine. Ou encore coupler la cigarette électronique à d’autres produits nicotinés sans fumée (comme les patchs)… Voilà autant de solutions à essayer pour éliminer les cigarettes restantes.
2. Avez-vous le bon matériel ?
Trop souvent, les vapoteurs débutants sont surtout attachés à produire beaucoup de vapeur avec leur vapoteuse et s’orientent vers des dispositifs pensés à cet effet. Or ces derniers ne permettent pas de vapoter à forts taux de nicotine. Ce qui les poussent à revoir leur dosage à la baisse. Plutôt que leur matériel.
Au-delà de 6 mg/ml (ce qui est déjà bas pour un vapoteur débutant), on recommande plutôt de petits dispositifs MTL (vapotage serré). Ces derniers reproduisent mieux l’effet du tirage sur une cigarette et sont conçus pour être associés à tout type d’e liquides, même ceux présentant le plus haut taux nicotinique admis (20 mg/ml).
Comment les reconnaitre ? À l’embout buccal (drip-tip) généralement fin et étroit, aux arrivées d’air également très restreintes et aux résistances embarquées, souvent supérieures ou égal à 0,7 ohm.
3. Aimez-vous votre e-liquide ?
La saveur choisie peut paraitre accessoire. Pourtant, elle est une composante essentielle d’un sevrage tabagique en bonne voie d’après la Science. Si le goût de votre liquide pour cigarette electronique vous plait, alors vous ressentirez moins cette envie de retourner vers la cigarette. À condition bien sûr que vous ayez le bon taux de nicotine et le bon matériel ! D’où les deux précédents points. Un arôme plaisant ne remplace pas ce besoin viscéral de nicotine chez un fumeur, qui doit à tout prix être comblé !
Ce qu’il faut retenir
Arrêter totalement la cigarette grâce à la vape, ça passe par :
- Avoir un taux de nicotine suffisant pour ne pas avoir envie de fumer.
- Avoir un dispositif de vapotage adapté à son taux nicotinique.
- Choisir une saveur (ou des saveurs pour pouvoir alterner selon les moments de la journée ou les occasions) de e liquide pour e cigarette plaisante.s au quotidien.
Ou comme le résume très bien le professeur Bertrand Dautzenberg : il faut prendre plaisir à arrêter de fumer.





