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Interdiction des puffs en Nouvelle-Zélande : de nouvelles mesures pour limiter le vapotage chez les jeunes

Interdiction des puffs en Nouvelle Zélande de nouvelles mesures pour limiter le vapota

Ce mardi 6 juin 2023, le gouvernement néo-zélandais annonçait la mise en place de nouvelles mesures pour freiner le vapotage chez les jeunes. Parmi elles, l’interdiction d’ouvrir un magasin de vape à moins de 300 mètres d’une école ou d’une « marae », de donner un nom jugé trop alléchant aux e-liquides, ou encore de commercialiser des puffs (cigarettes électroniques jetables).

« Trop de jeunes vapotent »

En plus de faire partie des pays les plus stricts en matière de lutte contre le tabagisme, la Nouvelle-Zélande rejoint notamment la vision du Royaume-Uni en s’appuyant sur la vape pour sortir sa population de fumeurs des dangers du tabac.

Engagé depuis 2011 dans le plan « 2025 sans tabac », le pays mène une politique agressive afin de passer sous la barre des 5 % de fumeurs d’ici à 2025. Durcissement des lois, restriction des ventes, le gouvernement néo-zélandais a débloqué, en 2021, un budget de 36.6 millions de dollars sur 4 ans pour soutenir cet objectif.

Parallèlement, en 2017, l’état adressait son mea culpa à la vape. Il en faisait alors une alliée de taille dans sa lutte anti-tabagisme, enchaînant les discours positifs et les campagnes d’informations à destination des fumeurs adultes, afin de faire connaître cet outil de sevrage pertinent. En 2019, la Nouvelle-Zélande lançait même un site internet dédié à ces questions : « Vaping Fact ».

Selon le Premier ministre, Chris Hipkins, ces décisions ont eu un réel impact sur le tabagisme en Nouvelle-Zélande, faisant chuter « le nombre de fumeurs […] de 56 000 personnes » sur l’année 2022. Actuellement, le pays compte 8 % de fumeurs, contre encore 32 % en France.

Pour autant, le gouvernement fait désormais face à un accroissement de jeunes vapoteurs, selon une enquête récente d’ASH New Zealand chez les 13-14 ans et des statistiques du ministère de la Santé sur les 15-17 ans. Et, si la ministre de la Santé, Ayesha Verrall, rappelle que la vape reste beaucoup moins nocive que le tabac, le gouvernement souhaite faire évoluer certaines lois autour des produits du vapotage, afin de limiter leurs accès chez les jeunes générations : « Trop de jeunes vapotent, c’est pour cela que nous prenons des mesures pour éviter que cela ne se produise ».

Le 6 juin 2023, le Premier ministre, soutenu par la ministre de la Santé, dévoilait donc son plan d’action, lors d’une conférence de presse retransmise sur TVNZ, la chaîne de télévision publique néo-zélandaise.

Interdiction des puffs et trois autres mesures au programme

À partir d’août 2023, les professionnels de la vape devront opérer plusieurs changements pour continuer à exercer légalement en Nouvelle-Zélande. Lors de la conférence de presse du 6 juin 2023, le Premier ministre néo-zélandais faisait part de quatre mesures phares :

  • L’interdiction d’ouvrir un magasin de vape à moins de 300 mètres d’une école ou d’une « marae », lieu emblématique de rassemblement en Nouvelle-Zélande. La ministre de la Santé précisait, par ailleurs, que cette mesure ne concernerait pas les magasins déjà existants, construits en adéquation avec les lois en vigueur de l’époque ;
  • L’obligation d’intégrer des dispositifs de sécurité enfant sur les produits ;
  • L’encadrement plus précis des noms de produits, afin de limiter le caractère attractif de certains e-liquides. Le Premier ministre, Chris Hipkins, appelle ainsi les fabricants à utiliser des appellations plus génériques et seulement descriptives, comme « baies » ;

Et, enfin, l’abolition pure et simple des cigarettes électroniques à usage unique, dites « puffs », au profit de dispositifs équipés de batteries amovibles ou remplaçables.

Afin de donner le temps à l’industrie de s’adapter à ces nouvelles lois, le Premier ministre déclarait vouloir introduire ces changements progressivement, au cours des six prochains mois.

Entre interdiction des puffs et sevrage tabagique : « trouver un juste équilibre »

À travers ces différentes mesures, le gouvernement néo-zélandais souhaite préserver ses jeunes générations.

Pas question, pour autant, de priver les adultes d’une alternative efficace : « c’est une chose de rendre le vapotage couteux et difficile pour les jeunes, afin qu’ils ne commencent ni ne continuent pas […] c’en est une autre de gêner de quelque manière que ce soit les adultes qui utilisent le vapotage comme une alternative au tabagisme. Chose que nous soutenons ».

La ministre de la Santé, Ayesha Verrall, confirmait également l’importance du vapotage dans la réduction du tabagisme en Nouvelle-Zélande : « Nous reconnaissons que nous devons trouver un équilibre entre empêcher les jeunes de commencer à vapoter, tout en ayant des vapes disponibles comme outil de sevrage pour ceux qui veulent vraiment arrêter de fumer ».

Dans ce cadre, une piste de réflexion autour des emballages neutres pour les produits de la vape a également été explorée, mais n’est pas à l’ordre du jour selon A. Verrall.

 

Source :

Conférence de presse du Premier ministre C. Hipkins et de la ministre de la Santé A. Verrall du 6 juin 2023 : https://www.rnz.co.nz/news/political/491437/watch-prime-minister-chris-hipkins-health-minister-ayesha-verrall-speak-at-post-cabinet-press-conference

Plan « 2025 sans tabac » – ASH (Action for Smokefree) New Zealand : https://www.ash.org.nz/smokefree_2025_plan

Enquête ASH 2022 – Tabagisme et vapotage chez les jeunes : https://assets.nationbuilder.com/ashnz/pages/357/attachments/original/1670892009/2022_ASH_Y10_Snapshot_Topline_smoking_and_vaping_FINAL.pdf?1670892009

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