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Enquête 2020 sur la restriction des arômes de l’ITC

Résultats-de-l'enquête-2020 sur la restriction-des-arômes-de-l’ITC

L’enquête sur le tabagisme et le vapotage, diligentée par L’ITC, (International Tobacco Control), a été publiée ce mois-ci. Celle-ci apporte des réponses aux restrictions potentielles sur les arômes des E-liquides nicotinés parmi les vapoteurs réguliers utilisant des arômes autres que tabac au Canada, en Angleterre et aux États-Unis.

Le contexte :

Certains pays ont mis en place des restrictions sur les saveurs des E-liquides à base de nicotine en raison des inquiétudes liées à l’augmentation de la consommation chez les adolescents. Cependant, on sait peu de choses sur l’impact de ces restrictions sur les fumeurs adultes. Cette étude décrit le niveau de soutien et les réponses comportementales prédictives à une hypothétique interdiction des saveurs autre que tabac parmi les vapoteurs adultes utilisant uniquement les saveurs qui seraient interdites.

Méthodes de l’enquête 2020 sur la restriction des arômes de l’ITC :

Les données proviennent de 851 vapoteurs réguliers (tous fumeurs ou ex-fumeurs) ayant participé à l’enquête 2020 de l’ITC sur le tabagisme et le vapotage dans quatre pays au Canada, en Angleterre et aux États-Unis.

Un échantillon aléatoire de répondants dans chaque pays a reçu et répondu aux questions sur les interdictions d’arômes :

• (1) êtes-vous favorable ou opposé à une interdiction de tous les arômes autres que le tabac ?
• (2) que feriez-vous si tous les arômes étaient interdits, à l’exception du tabac aux États-Unis, et du tabac et du menthol au Canada et en Angleterre ?

Les personnes qui ont utilisé des E-liquides saveur tabac ou sans saveur ont été exclues de toutes les analyses, et de plus, les vapoteurs de saveur menthol au Canada et en Angleterre ont été exclus de l’objectif 2.

Points forts :

  • La majorité des vapoteurs qui utilisent des produits à base de nicotine autre qu’arôme tabac s’opposent aux restrictions sur les arômes.
  • La plupart des fumeurs ont déclaré que si les arômes sans tabac étaient interdits, ils continueraient à fumer un arôme disponible ou trouveraient un moyen de se procurer les arômes interdits.

Résultats détaillés :

Résultats-de-l'enquête-2020 sur la restriction-des-arômes-de-l’ITC-graphique

Dans l’ensemble :

53,6 % des vapoteurs étaient fortement opposés à l’interdiction des saveurs, 28,2 % étaient opposés, 9,3 % étaient en faveur, 3,6 % étaient fortement en faveur et  5,2 % ne savaient pas.

Les réponses comportementales prédites étaient les suivantes : 28,8 % continueraient à fumer une saveur disponible, 28,3 % trouveraient un moyen d’obtenir leur(s) saveur(s) interdite(s), 17,1 % arrêteraient de vapoter et fumeraient à la place, 12,9 % ont déclaré qu’ils arrêteraient de vapoter et ne fumeraient pas, et 12,9 % ne savent pas ce qu’ils feraient.
Les réponses à une éventuelle interdiction des arômes varient largement en fonction du statut social du fumeur et du vapoteur, ainsi que du niveau de soutien à une politique de restriction des arômes.

Conclusions de l’étude sur la restriction des arômes :

Une majorité de vapoteurs, dans cette étude, sont opposés à cette politique et nombre d’entre eux ne seraient pas prêts à passer aux saveurs tabac/menthol. À l’heure actuelle, il n’est pas évident de déterminer quelles seraient les conséquences comportementales au niveau de la population si les E-liquides autres que « saveur tabac » étaient interdits.

Comme le laisse à supposer les résultats de l’étude de l’ITC, interdire les saveurs des liquides de vapotage autres que tabac et menthol aurait donc comme conséquence directe d’éliminer le principal attrait qu’offrent les cigarettes électroniques, puisque l’acceptabilité d’un produit de substitution à la cigarette est essentielle pour le sevrage.

Vouloir prohiber certaines saveurs reviendrait donc à diminuer le nombre de fumeurs qui pourraient adopter cette méthode pour rompre leur dépendance à la cigarette. Cela pousserait 17,1 % des vapoteurs à reprendre la cigarette, ce qui ne serait pas sans conséquence pour leur santé et 28.3 % de vapoteurs à se tourner vers un marché parallèle, avec les incertitudes sanitaires sur les produits du marché noir que l’on sait…

Mis à jour le 31.01.2022
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