Un document fuité révèle au grand jour les projets anti vape de l’Europe pour les négociations à venir lors de la COP 11 en novembre prochain. Au programme : bannissement des arômes, interdiction des sachets de nicotine et autres restrictions d’envergure sur les produits à la nicotine.
Au cœur du document fuité
D’après des informations fournies par Pouch Patrol [1], qui a eu entre les mains un document fuité des bancs de la Commission européenne, l’Europe se préparerait à revoir l’ensemble du cadre réglementaire sur la vape et les produits alternatifs nicotinés en général.
Différentes grandes mesures devraient être présentées lors de la COP 11 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), prévue du 17 au 22 novembre 2025 et votées dans la foulée.
Parmi lesquelles :
- L’interdiction des arômes pour tous les produits du tabac et de la nicotine ;
- L’interdiction totale des sachets de nicotine ;
- L’interdiction des filtres (y compris biodégradables) sur les cigarettes et des plastiques à usage unique ;
- L’interdiction des allégations comparatives (interdiction de comparer, donc d’informer sur la réduction des risques) ;
- Mesure d’inversion de la charge de la preuve et des sanctions légales : alourdissement de la responsabilité des fabricants et détaillants en cas d’allégations sur des dommages causés par un produit, avec possibilité d’actions collectives et de sanctions pénales.
Les objectifs cachés de la Commission européenne
La Commission européenne veut profiter de la COP 11 et du soutien de l’OMS pour imposer sa vision anti vape à l’Europe. Comme elle s’y est déjà essayée sans succès par le passé (lors des débats sur la taxe, en juillet dernier, par exemple), la Commission tente tout simplement de contourner les contre-pouvoirs en place, notamment celui du Parlement européen.
Un comportement inacceptable, profondément anti démocratique et particulièrement dangereux pour la santé publique. La Commission européenne nie sciemment tous les faits scientifiques à sa disposition, démontrant :
- L’immense réduction des risques permises par les produits sans combustion – jugés 95 % moins risqués au moins que le tabagisme [2] ;
- Leur nette efficacité dans la réussite du sevrage tabagique et nicotinique [3], en particulier chez les personnes fumeuses les plus en difficulté [4] ;
- L’effet distracteur de la cigarette électronique sur le tabagisme chez les jeunes : vapoter ne conduit pas à fumer, mais les protège plutôt du tabagisme [5] ;
- L’importance des arômes dans le parcours de sevrage [6] ;
- L’utilité des sachets de nicotine dans la lutte contre le tabagisme [7].
Le collectif JeSuisVapoteur dénonce fermement ces agissements et leurs dangereuses conséquences dans un communiqué de presse, ci-joint, et appelle la Commission européenne à revoir d’urgence ses méthodes douteuses et à se conformer au processus démocratique.
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Sources
[1] EU Commission Plans Radical Crackdown on Nicotine Pouches – Leak Reveals Proposals That Could Reshape Europe, Pouch Patrol, 6 octobre 2025.
[2] Une donnée officielle du gouvernement britannique, corroborée chaque année depuis au regard des études scientifiques et cliniques disponibles.
[3] Un lien confirmé par les nombreuses méta-analyses Cochrane.
[4] Un fait mis en lumière encore récemment par une étude australienne.
[5] L’étude du Professeur Bertrand Dautzenberg (2023) en est le parfait exemple et réfute plus de 20 publications mensongères au sujet de l’effet passerelle.
[6] Études internationales à l’appui.
[7] Le cas suédois en exemple, pays fondateur des sachets pouches et seul pays non-fumeur au monde aujourd’hui, présentant un taux de tabagisme de 5 % seulement (contre plus de 25 % en moyenne en France).
