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Le projet d’interdiction des arômes suit son cours en Europe

En parallèle de la Commission Européenne, qui travaille à l’élaboration d’un projet de taxation des produits du vapotage, plusieurs états membres de l’Europe continuent de faire pression, réclamant une interdiction pure et simple des arômes.

Vendredi 20 juin 2025, lors d’une session publique du Conseil européen consacrée à l’emploi et à la santé, une douzaine de pays ont ainsi appelé à bannir les saveurs du vapotage. Ce, au nom de la santé publique, et plus précisément de la “protection de la jeunesse”.

Des prises de parole inquiétantes, surtout au vu des arguments erronés présentés. Décryptage.

Un appel à l’action

« Protéger les jeunes des dommages causés par les nouveaux produits du tabac et de la nicotine, en particulier les cigarettes électroniques et les sachets de nicotine », tel est l’appel lancé ce vendredi 20 juin 2025 au Conseil luxembourgeois de la Santé (EPSCO) par douze états membres de l’Union européenne ¹.

Comprenant : l’Irlande, la Belgique, la Croatie, l’Estonie, la Finlande, la Lettonie, la Lituanie, Malte, les Pays-Bas, la Slovénie, l’Espagne et la France.

Depuis mars 2025, tous demandent d’urgence une révision de la Directive européenne des Produits du Tabac (TPD), incluant notamment :

  1. la taxation ;
  2. le paquet neutre ;
  3. le renforcement des avertissements sanitaires ;
  4. le durcissement de l’interdiction de publicité sur les réseaux ;

et l’interdiction des arômes.

Pour la porte-parole de l’Irlande, pays à l’initiative de cette demande, « l’absence de mesures au niveau de l’Union européenne rend la tâche plus difficile aux États membres », qui ne sont pas en mesure d’appliquer efficacement leurs mesures nationales. D’après elle, une uniformisation permettrait d’empêcher certaines dérives, comme le commerce transfrontalier. Et donc, de protéger véritablement les futures générations contre ces produits.

L’interdiction comme solution, la désinformation en soutien

Une idée reçue semble-t-il commune à ces douze pays signataires, qui voient avant tout les produits du vapotage comme une menace pour la santé publique. Tout particulièrement chez les jeunes, car le sempiternel même faux débat est toujours de mise.

Prenant la suite de l’Irlande, le porte-parole de la Belgique, Franck Vandenbroucke, a ainsi déclaré :

« Nous avons maintenant des arômes fraise, chocolat, chewing-gum ou que sais-je, qui n’aident pas les fumeurs à surmonter leur dépendance. Au contraire, ce sont des nouveaux produits qui attirent les mineurs »

Un discours qui a fait écho à celui du représentant de la Slovénie :

« Je rejoins tout à fait l’analyse de Franck. Ce sont des produits qui incitent les jeunes à les utiliser et je pense qu’il est important d’agir en interdisant les arômes et certains types d’emballage afin de pouvoir restreindre l’accessibilité à ces produits et avoir la possibilité d’agir sur les ventes transfrontalières »

Mais aussi de la République Tchèque comme de la Lettonie, qui n’hésite pas à faire l’amalgame entre combustion et nicotine, réclamant même jusqu’à l’interdiction pure et simple de la vente en ligne :

« Nous aussi nous nous félicitons de cet appel et confirmons notre engagement à lutter contre les effets néfastes de la consommation de nicotine et de tabac […] Un cadre législatif adéquat au niveau de l’UE est absolument essentiel et doit prévoir une interdiction pure et simple de la vente à distance et transfrontalière pour ces produits »

Des plaidoyers qui résonnent bien plus comme des opinions personnelles que comme un état des lieux objectif de la situation.

En effet, non seulement ces arômes n’ont rien de nouveau et existent depuis les toutes premières cigarettes électroniques, sans qu’aucun risque pour la santé n’ait été détecté. Mais surtout, de nombreuses études scientifiques sérieuses ont déjà démontré l’importance des arômes dans le sevrage tabagique. En plus d’avoir réfuté maintes fois l’idée d’un effet passerelle de la vape vers le tabac chez les jeunes et les non-fumeurs.

De plus, on connait également maintenant l’immense réduction des risques permise par ces produits nicotinés sans combustion. Les addictologues et tabacologues n’ont d’ailleurs de cesse de le répéter : la nicotine ne tue pas. La combustion si. Et les substituts nicotiniques officiels (patchs, gommes, pastilles…) en sont déjà la preuve vivante.

Pourtant, malgré l’absence de véritables preuves scientifiques pour étayer de telles restrictions, la Roumanie comme l’Allemagne n’ont pas manqué d’apporter leur soutien à ce projet d’interdiction des arômes en Europe. La délégation allemande précisant même qu’il serait bon que cette nouvelle réglementation européenne interdise de surcroît les cigarettes électroniques jetables et les sachets de nicotine.

La Commission européenne se dit pour un tel projet d’interdiction des arômes en Europe. Et plus encore…

Alors que les autres pays signataires, comme l’Espagne ou la France, n’ont pas souhaité prendre la parole devant le Conseil européen, c’est au commissaire européen qu’il est revenu de clôturer la séance. Et autant dire que cette dernière s’est terminée comme elle avait commencé. C’est-à-dire, en clamant la prohibition avant tout.

  « Merci aux Pays-Bas et aux autres états membres de cette lettre conjointe qui a mis un accent tout particulier sur la nécessité de protéger les jeunes des effets nocifs de ces nouveaux produits du tabac et de la nicotine. En termes simples et clairs, je peux vous dire que nous partageons votre préoccupation et nous sommes d’accord avec le fait que la situation est préoccupante […] Les arômes notamment ont joué un énorme rôle pour attirer les jeunes utilisateurs et consommateurs […] Nous poursuivrons donc le travail »

Pour finir sur une belle note de désinformation, le commissaire cite notamment la problématique du popcorn lung, une pathologie pulmonaire découverte dans les années 2000 chez d’anciens salariés d’une usine de fabrication de popcorn pour micro-ondes. En cause : l’inhalation de diacétyle, un arôme de beurre utilisé dans la fabrication du maïs soufflé et soi-disant présent dans les e-liquides pour cigarette électronique.

Ce qui ne pourrait pas être plus inexact. Depuis la découverte de cette pathologie (qui trouve son origine dans les usines à popcorn et non la vape, soi-dit en passant), le diacétyle fait partie des substances présentant un risque pour la santé et potentiellement nocif par inhalation. Conformément à la TPD, qui interdit l’utilisation de tels composés, les fabricants français comme européens l’ont d’emblée proscrit de leurs compositions d’e-liquides ².

Quoiqu’il en soit, la Commission européenne appuie la demande des États membres. Et appelle chacun à agir au plus vite nationalement, le temps qu’une révision de la TPD voit le jour.

Voilà qui devrait inquiéter tout un chacun sur l’avenir de ces alternatives efficaces et plus sûres. Particulièrement en France, rare pays échappant encore à la taxation et aux interdictions.


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Sources


¹ Employment, Social Policy, Health and Consumer Affairs Council, Public session (morning), European Council, Friday, 20 June 2025, 10:19.

² Un fait d’ailleurs facile à vérifier en France puisque l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ou ANSES) tient un registre précis et actualisé des compositions des e-liquides français sur son site internet.

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