Au Royaume-Uni, davantage de vapoteurs que de fumeurs

Les nouvelles données de l’Office for National Statistics (ONS) sont formelles : au Royaume-Uni, la proportion de vapoteurs a dépassé celle des fumeurs. Voilà qui confirme ce que prônent les experts depuis des années déjà : les politiques et programmes pro vape s’avèrent payantes. Grâce à la cigarette électronique, les gens se détournent vraiment de la cigarette.

Au Royaume-Uni, 5,4 millions de vapoteurs, contre 4,9 millions de fumeurs

L’écart peu paraitre mince, mais il est pourtant rempli de sens.

Pour la première fois de son histoire, le Royaume-Uni recense un taux de vapoteurs supérieur à celui des fumeurs. De l’ordre de 10 % contre 9,1 %. Soit 5,4 millions de vapoteurs contre 4,9 millions de fumeurs.

En 2024, toutes les nations du Royaume-Uni ont relevé une baisse drastique de leur taux de tabagisme :

10,4 % en Angleterre
10,5 % en Irlande du Nord
11,4 % au Pays de Galles
12 % en Écosse

Plus de personnes arrêtent de fumer

Grâce aux actions fortes engagées par le gouvernement britannique, dont le fameux programme Swap to Stop, l’ensemble des personnes fumeuses, toutes catégories d’âge confondues, ont été efficacement incitées à arrêter la cigarette.

De 2011 à 2024, la prévalence tabagique est ainsi passée :

de 25,7 % à 8,1 % chez les 18-24 ans ;
de 25,8 % à 12,6 % chez les 25-34 ans ;
de 23,3 % à 12,3 % chez les 35-44 ans ;
de 21,6 % à 12,4 % chez les 45-54 ans ;
de 18,5 % à 11,7 % chez les 55-64 ans ;
et de 10,2 % à 7,1 % chez les plus de 65 ans.

Au total, sur l’année 2024, 74,2 % des Britanniques ont déclaré avoir arrêté de fumer, contre seulement 70,9 % en 2023.

Parallèlement, les utilisateurs de cigarettes électroniques ont continué d’augmenter, passant de 5,1 millions en 2023 à 5,4 millions en 2024.

En 2024, les fumeurs actuels comme anciens fumeurs étaient en outre bien plus nombreux à déclarer utiliser une cigarette électronique. Respectivement : 32,8 % et 20,8 % contre 31,6 % et 18,7 % en 2023.

Moins de personnes commencent à fumer

Si la question du vapotage chez les jeunes reste pour le moins épineuse partout dans le monde, une chose est sûre : les jeunes fument moins. Et la vape n’est pas étrangère à ce phénomène.

Au Royaume-Uni, la proportion de personnes n’ayant jamais fumé et ayant déclaré utiliser une vapoteuse quotidiennement ou occasionnellement frôle les 3 % (2,7 %). Parmi eux, l’Office for National Statistics recense 1,3 % de jeunes âgés de 16 ans – contre 1,2 % en 2023.

Toujours d’après l’ONS, le pourcentage d’utilisateurs quotidiens d’e-cigarettes chez les 16-24 ans est même le seul à être en baisse. En 2023, il était proche des 7 %. En 2024, il atteint presque les 6 %.

Aussi, à notre sens, le rapport de l’ONS confirme deux points essentiels :

Premièrement : Intégrer la vape dans les politiques de lutte antitabac gouvernementales et les recommandations officielles contribue à la diminution du tabagisme – dans des taux et une rapidité souvent inédits et historiques

Deuxièmement : Interdire ces produits sous couvert de protection de la jeunesse est un non-sens total : le vapotage protège justement les jeunes des dangers du tabagisme – et les maigres taux de vapotage dans cette population ne justifient en rien de pénaliser l’ensemble des vapoteurs et des anciens fumeurs