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Nouveau rapport OMS et communication

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Le nouveau rapport de l’OMS, chronique d’une communication

« Un nouveau rapport de l’OMS révèle le terrible impact caché des cigarettes électroniques et des produits du tabac chauffés. » 

C’est ainsi que commence le communiqué publié sur le site de l’Organisation Mondiale de la Santé. (OMS) publié le 22-09-2021.

Nous avons interrogé directement l’OMS sur le rapport cité dans cet article. C’est le rapport publié en mai 2021 : WHO study group on tobacco product regulation: Report on the scientific basis of tobacco product regulation: eighth report of a WHO study group.
Rapport « débunké » par le monde de la vape et démenti par la communauté scientifique internationale, depuis sa sortie.
Nous n’allons donc pas nous appesantir sur ce rapport, mais réfléchir à la manière dont communique l’OMS à propos de la cigarette électronique.

Le nouveau rapport de l’OMS : Propagande ou communication ?

Pour rappel, la propagande est l’action systématique exercée sur l’opinion pour lui faire accepter certaines idées ou doctrines. Elle soutient une idéologie et peut prendre une certaine liberté avec la réalité ou la vérité.
La communication « Marketing » englobe l’ensemble des messages, données, signaux, informations, qu’un groupe ou un individu diffusent pour mettre en œuvre leurs stratégies.

La publication de l’OMS du 22 septembre, n’a pas pour but d’informer, mais bien de convaincre en répétant un message quitte à prendre certaines libertés avec la réalité. Cette stratégie de communication est bel et bien de la propagande idéologique, que nous nous devons de dénoncer.

Petite analyse de la sémantique.

Dès les premiers mots, l’auteur de ce texte tente d’induire en erreur le lecteur, « Un nouveau rapport », le mot « nouveau » a un sens bien précis, qui dans le cas présent n’est pas respecté. Nouveau étant un adjectif qui sous-entend que c’est inédit ou connu depuis peu de temps. Nous le répétons, mais ce rapport date de mai 2021 et a déjà été relayé et débattu à de nombreuses reprises depuis sa première publication.
À aucun moment dans cette publication de l’OMS, il est stipulé ou mentionné que ce « nouveau rapport » n’en est pas un, mais la continuité de la dialectique entreprise précédemment.


C’est tout aussi vrai avec le verbe « révéler » dont la définition est de faire connaître à quelqu’un ou rendre public ce qui était tenu secret. (Larousse) 
Dans le cas présent ce n’est pas tout à fait vrai, comme dit précédemment, ce rapport est bien connu de toutes les personnes concernées.

« le terrible impact caché des cigarettes électroniques ».

Le fait de mettre « les cigarettes électroniques » en exergue place de facto la vape au cœur du sujet.
Et là, c’est du grand art : « Terrible », « impact », « caché ».
Qu’est-ce qui est caché?
Qu’est-ce qui est terrible?
De quel impact nous parle-t-on?
La cigarette électronique est le sujet de nombreuses études et analyses depuis des années, elle est assujettie à des normes telles que l’Anses ou Afnor en France. Des scientifiques et des médecins la recommandent…
Pourquoi un tel vocable de la part de l’OMS, si ce n’est pour semer le trouble, la peur et faire passer la cigarette électronique pour un produit dangereux au même titre que le tabac.
Cette mise en avant dans le titre de la cigarette électronique est des plus dérangeante, surtout si l’on considère que le texte traite avant et surtout du tabac en général et particulièrement du tabac chauffé. C’est la première tentative d’amalgame entre la cigarette électronique et le tabac chauffé. Ils seront par la suite, dans le texte, tous deux évoqués sous l’expression « Nouveaux produits du tabac ». Le fait de ne plus faire de différence entre ces deux produits est une aberration cruelle. La cigarette électronique n’ayant aucun point commun avec le tabac chauffé, bien au contraire, ils sont antagonistes.

Petite analyse du contenu de cet article.

« Les nouveaux produits du tabac sont le thème d’un rapport de l’OMS qui vient de sortir et examine toute une série de problèmes, depuis les dégâts provoqués par les ingrédients toxiques et l’exposition à la nicotine jusqu’au fait que, en l’absence presque totale de réglementation, de nouveaux produits de la nicotine et du tabac font l’objet d’un marketing agressif auprès des utilisateurs potentiels, dont des enfants et des adolescents. »

« Qui vient de sortir » donc en mai 2021…

« Les ingrédients toxiques » lesquels? Dans le cas de la cigarette électronique, aucun n’est connu ou reconnu dangereux pour l’homme aux niveaux inhalés avec une cigarette électronique.

Quant à la nicotine, elle est certes addictive, mais elle n’est en aucun cas nocive, c’est la combustion du tabac contenu dans la cigarette qui est nocive et pas la nicotine. La cigarette électronique n’en déplaise à l’OMS est l’outil de sevrage tabagique le plus efficace actuellement… et est 95% moins nocive que la cigarette classique.

« en l’absence presque totale de réglementation », que dire, alors, de la TPD (Directive européenne sur les produits du tabac) à laquelle est assujettie la cigarette électronique ?

« Marketing agressif », le marketing, la promotion, ou propagande pour la cigarette électronique est interdite chez nous par la TPD justement.

« Des enfants et des adolescents. » La vente est interdite aux mineurs… comme les cigarettes, l’alcool, les jeux d’argents entre autres, faut-il tous les interdire?

« Les nouveaux produits du tabac » dont la cigarette électronique fait partie, mais elle n’est spécifiquement nommée et ce n’est pas sans raison, le texte ici tente de faire l’amalgame entre le tabac chauffé et la vape. Alors qu’ils n’ont rien en commun.

« Le groupe de travail de l’OMS sur la réglementation des produits du tabac entend donner des informations scientifiques sur ces produits aux décideurs politiques, et exhorte ces derniers à combler le vide de la réglementation concernant les nouveaux produits de la nicotine et du tabac. Il s’agit notamment des inhalateurs électroniques de nicotine (ENDS), des inhalateurs électroniques ne contenant pas de nicotine (ENNDS) et des produits du tabac chauffés. »

« Des informations scientifiques » remisent en cause par une grande majorité des scientifiques ayant travaillé sur le sujet de la cigarette électronique. L’OMS devrait sans doute faire quelques rapides recherches sur le web pour s’en convaincre.

« Aux décideurs politiques », nous y voilà, nous sommes face à du lobbying en vue de la future TPD qui va se réunir prochainement.
L’OMS ne tente pas ici, d’alerter les médias ou le grand public sur la dangerosité supposée de la cigarette électronique, mais bien de convaincre, « d’exhorter » les décideurs.

« les inhalateurs électroniques de nicotine (ENDS) » sont des outils, nous le répétons de sevrage tabagique.

« les inhalateurs électroniques ne contenant pas de nicotine (ENNDS), » cas plus rares, mais qui devraient réjouir ceux qui luttent contre le tabac et à la nicotine, puisque ces utilisateurs de ENNDS ne sont pas concernés par ces substances. Dès lors, pourquoi classer ce produit dans les produits connexes du tabac et de la nicotine ?

Pour info : Moins de 1% des utilisateurs de cigarettes électroniques n’ont jamais été fumeurs.

« Le tabac tue plus de 8 millions de personnes par an ; plus de 7 millions de ces décès sont imputables au tabagisme direct et environ 1,3 million à l’exposition de non-fumeurs à la fumée. Le tabac finit aussi par tuer jusqu’à la moitié des personnes qui en consomment et reste donc une urgence sanitaire mondiale. »

Et bien oui, le tabac est un fléau et la cigarette électronique est « encore une fois » le meilleur moyen actuellement de sevrage tabagique ! C’est visiblement très dur de l’admettre pour l’OMS.

« L’une des principales recommandations de ce nouveau rapport est que les décideurs politiques devraient continuer à se concentrer sur des mesures fondées sur des bases scientifiques pour réduire le tabagisme, comme le prévoit la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac. Les produits du tabac nouveaux et émergents, que l’industrie du tabac cherche à promouvoir, sont également concernés. »

« des mesures fondées sur des bases scientifiques pour réduire le tabagisme » ça tombe super bien c’est le cas de la cigarette électronique, de nombreuses études scientifiques indépendantes ou nationales pour certaines, le démontrent. Mais pas celles financées par l’OMS allez savoir pourquoi.

« l’industrie du tabac cherche à promouvoir »…
Jusqu’à récemment l’industrie du tabac n’avait rien à voir avec l’industrie de la vape. Et c’est bien parce que cette dernière leur fait perdre de très nombreux clients que l’industrie du tabac se lance sur ce marché, avec des cigarettes électroniques et les systèmes de tabac chauffé, qui pour ces derniers n’ont strictement rien à voir avec la vape.

« Ce rapport met aussi en évidence les recommandations suivantes :


  • appliquer les réglementations les plus restrictives aux produits du tabac chauffés (y compris aux dispositifs utilisés pour les consommer), conformément aux lois nationales, en tenant compte d’un niveau élevé de protection de la santé humaine
  • interdire à tous les fabricants et groupes apparentés d’émettre des allégations quant à la nocivité prétendument réduite des produits du tabac chauffés, par rapport à d’autres produits
  • veiller à ce que le public soit bien informé des risques liés à l’utilisation des produits du tabac chauffés, y compris des risques liés à l’utilisation en parallèle de cigarettes classiques et d’autres produits du tabac fumés ;
  • s’appuyer sur des statistiques et des études indépendantes concernant l’impact de l’utilisation de produits du tabac chauffés sur la santé ; encourager ces démarches indépendantes ;
  • obliger les fabricants de tabac à divulguer toutes les informations relatives à ces produits. »
  • interdire tout marketing des cigarettes électroniques et des produits du tabac chauffés, y compris sur les médias sociaux et par le biais d’organisations financées par l’industrie du tabac et associées à celle-ci
  • interdire la vente de cigarettes électroniques dont l’utilisateur peut modifier les caractéristiques et les ingrédients liquides
  • interdire d’ajouter aux cigarettes électroniques des substances pharmacologiquement actives telles que le cannabis et le tétrahydrocannabinol (là où ces substances sont autorisées). »

 

Il est intéressant de remarquer que dans ses propositions, l’OMS ne parle plus de la dangerosité de la cigarette électronique, mais de celle du tabac chauffé et incrimine l’industrie du tabac.  Les interdictions qui visent la cigarette électronique sont de faits incompréhensibles, si on l’extrait de cet amalgame avec le tabac chauffé.

Pour rappel : La cigarette électronique est un outil de sevrage tabagique, alors que le tabac chauffé est une autre façon de consommer du tabac. Leurs seuls points communs sont éventuellement la nicotine et la similitude de la gestuelle de consommation.
C’est un peu comme si l’OMS considérait qu’une pastille Valda et les épinards sont la même chose puisqu’ils sont verts toutes les deux et que ça s’ingère avec la bouche.

Les propositions qui concernent la cigarette électronique sont donc totalement contre-productives… Et pour le coup, il y a de très nombreuses études qui le démontrent.

Ne pas pouvoir communiquer sur un outil de sevrage tabagique alors qu’en France le tabac est responsable d’au moins 75 000 morts par an, n’est pas très judicieux. Et de plus, cette interdiction de communiquer est déjà appliquée en Europe.
Il est intéressant de rappeler à nos politiques que des pays comme, l’Angleterre et la Nouvelle-Zélande par exemple, misent sur la cigarette électronique pour réduire le nombre de fumeurs sur leur territoire et communiquent massivement sur ce produit, ces états allant même jusqu’à financer des campagnes de communication de masse pour promouvoir la vape.

Vouloir interdire les systèmes ouverts et interdire les saveurs autres que le tabac et arôme mentholé, alors que c’est justement ce qui fait le succès, entre autres, de la cigarette électronique, est douteux. Surtout que c’est plutôt l’industrie du tabac qui commercialise principalement les systèmes fermés. Des études et statistiques dans les pays ayant appliqué cette interdiction laissent à penser que le tabagisme est reparti à la hausse.

Quant au CBD et le THC, en quoi cela concerne-t-il la lutte contre le tabagisme et la nicotine ? Et par extension la cigarette électronique… qui n’est pas, jusqu’à preuve du contraire, le principal mode d’administration de ces substances.
La législation française est d’ailleurs, une des plus dures d’Europe sur le THC.
Le CBD n’est quant à lui, à priori, pas une drogue, ni addictif, ni dangereux en soi.

Une proposition totalement déconnectée du sujet, mais qui permet de faire un lien entre la cigarette électronique et le cannabis (THC) qui est une substance illégale et très controversée chez nous. Encore un nouvel amalgame.

« Le tabagisme, une urgence sanitaire mondiale. »

C’est vrai et ça fait des années que c’est une urgence mondiale… Pourquoi ne pas prôner l’interdiction pure et simple du tabac… Aucune proposition dans cet article n’en fait mention.

« Les pays sont invités à mettre en œuvre les recommandations de ce nouveau rapport. Ils disposent de suffisamment d’informations sur la nicotine et les produits du tabac pour agir afin de protéger la santé de leur population, surtout des jeunes générations. »

Informations sur la cigarette électronique dont nous savons qu’elles sont erronées et fallacieuses.  L’idée si nous suivons ce raisonnement est de laisser les populations sans moyen de se sevrer du tabagisme… Autres que ceux présents depuis une trentaine d’années, ont montré leurs limites, voir leurs inefficacités.

« Le rapport constate qu’il y a encore beaucoup à apprendre sur ces produits à mesure qu’ils évoluent. »

C’est exact, et c’est aussi vrai, pour tous les produits de consommation en constantes évolutions. Et ce, pour répondre aux attentes de leurs consommateurs.

« Des recherches indépendantes supplémentaires sont nécessaires pour étudier toute la complexité des ENDS, des ENNDS et des produits du tabac chauffés, en particulier les stratégies de marketing et la prévalence de leur utilisation. »

De nouvelles recherches sur la cigarette électronique sont les bienvenues, il y a besoin de convaincre de plus en plus de fumeurs de son efficacité. Mais des recherches réellement indépendantes, déconnectées de l’idéologie de l’OMS et du lobbying anti-vape.

« Il y a plus d’un milliard de consommateurs de tabac sur la planète, et des millions d’utilisateurs de nouveaux produits. Les dommages collectifs causés à la santé des personnes par le tabac et les produits connexes sont profonds.»

Encore un amalgame dangereux entre la consommation de tabac et la cigarette électronique. Le tabac est un produit 100 % dangereux, l’autre le moyen de sevrage anti-tabac le plus efficace sur le marché est 95% moins nocif que celui-ci. Mettre la cigarette électronique et le tabac au même plan est une escroquerie intellectuelle des plus dangereuse.

« La communauté de la santé publique doit répondre à l’appel et mettre en œuvre des politiques et des recommandations fondées sur des données probantes – telles que celles décrites dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac… »

Pourquoi pas, si c’est fondé en effet sur des données probantes et non idéologiques. Encore une fois la majorité de la communauté scientifique et de la santé publique soutiennent la cigarette électronique, pourquoi devraient-ils, alors, répondre à un appel contraire à leurs constats.

« …afin de contrecarrer l’industrie du tabac et de sauver des vies. »

Eh bien voilà, au final nous sommes d’accord. La cigarette électronique est une industrie indépendante de celle du tabac et qui a pour but de sauver des vies.

Un désaccord idéologique.

Amalgame, vocabulaire excessif et alarmiste… formules trompeuses.
Comme vous pouvez le constater, nous sommes assez loin d’un texte raisonné.

Ce type de communication agressive est dû en grande partie à l’antinomie de deux courants de pensées. D’un côté, les prohibitionnistes, pour qui la seule façon de diminuer le tabagisme est l’abstinence complète de n’importe quel produit qui contient de la nicotine, même lorsqu’il est bien documenté que ces produits sont beaucoup moins dommageables que le tabac fumé.
En opposition, les pragmatiques, scientifiques, médecins et vapoteurs qui s’intéressent beaucoup plus aux résultats concrets (baisse des maladies et de la mortalité liées au tabac). Dans cette approche, tout ce qui peut réduire les dommages causés par la combustion du tabac est valorisé, surtout lorsque les données expérimentales montrent clairement une baisse importante de la toxicité, comme c’est le cas pour la cigarette électronique.

L’abstinence est peut-être une vertu pour l’OMS, mais la réalité est que la majorité des fumeurs sont extrêmement dépendants à la cigarette et sont absolument incapables de se sevrer sans un substitut efficace.

Cette approche fanatique du « tout ou rien » défendue par l’OMS ne s’inscrit pas seulement dans le cadre de la lutte contre le tabac, mais contre la nicotine en générale, sans aucune vision pragmatique de la situation réelle, vécue par les victimes du tabac. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire, voir vital de se mobiliser contre cette hygiénisme idéologique et faire entendre nos voix auprès de nos politiques. La vape sauve des vies.
#JE SUIS VAPOTEUR

Mis à jour le 27.07.2023
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