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Bloomberg contre la vape : une influence tentaculaire au sein de l’OMS et des pays membres de la CCLAT

Ancien maire de New York et grand philanthrope, figurant dans le classement des plus grandes fortunes mondiales, Michael R. Bloomberg est surtout connu dans le monde de la vape pour son engagement sans faille contre les produits de réduction des risques. Et tout particulièrement la cigarette électronique. Ambassadeur à l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé, il déploie des moyens colossaux pour étendre son influence partout dans le monde, dicter les nouvelles mesures de la Convention Cadre pour la Lutte AntiTabac (CCLAT) et mener des campagnes de désinformation massives sur le vapotage.

Comprendre les liens entre Bloomberg et l’OMS : la CCLAT

La Convention Cadre pour la Lutte AntiTabac (ou CCLAT) est un traité international dédié à la lutte contre le tabagisme. Créé en 2003 et mis en œuvre dès 2005 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il rassemble à l’heure actuelle 183 signataires et parties, dont l’Union européenne. Autrement dit, il couvre plus de 90 % de la population mondiale d’après l’OMS [1].

L’objectif principal, énuméré à l’article 3 de la CCLAT [2] :

« protéger les générations présentes et futures des conséquences sanitaires, sociales, environnementales et écononomiques dévastatrices de la consommation de tabac et de l’exposition à la fumée de tabac »

Pour ce faire, elle fixe des objectifs à atteindre pour les États et Parties signataires, engage une participation financière liée au produit intérieur brut (PIB) de chaque pays et revoit régulièrement la marche à suivre lors des Conférences des Parties (COP).

En 2024-2025, le budget global de la CCLAT s’élevait à un peu moins de 20 millions de dollars (19 498 888 exactement), d’après le rapport de la COP10 [3].


De l’ombre à la lumière


Nommé Ambassadeur mondial de l’OMS chargé des maladies non transmissibles (MNT) et des traumatismes en 2016, Michael Bloomberg avait semble-t-il déjà bien travaillé son influence à l’OMS depuis la création de la CCLAT.

« Ces 10 dernières années, M. Bloomberg a collaboré avec l’OMS pour la lutte antitabac et la prévention des traumatismes. “Michael Bloomberg est un partenaire précieux qui aide depuis longtemps l’OMS dans les domaines de la lutte antitabac, de l’amélioration des données sanitaires, de la sécurité routière et de la prévention des noyades”, a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS […] Dans son nouveau rôle, M. Bloomberg collaborera avec les responsables politiques nationaux et locaux du monde entier » [4]

Depuis 2005, Bloomberg Philanthropies aurait ainsi investi 1,6 milliard de dollars dans la lutte contre le tabagisme, « en collaboration avec un réseau mondial de partenaires », explique la fondation sur son site officiel [5]. Soit environ 80 millions de dollars chaque année.

Des investissements également consacrés à la lutte contre le vapotage. Une pratique jugée on ne peut plus sévèrement par la fondation, comme relevant d’une « épidémie » orchestrée par l’industrie du tabac pour rendre les nouvelles générations dépendantes à la nicotine.

Dans un rapport 2023 sur les progrès et la mise en œuvre de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, l’organisation reconnait d’ailleurs cette implication et cet engagement [6] :

« Bloomberg Philanthropies et la Fondation Bill & Melinda Gates ont également été mentionnées comme fournissant des ressources financières pour la lutte antitabac dans les États parties ; leurs subventions sont généralement administrées – et reconnues comme telles par les États parties – par l’intermédiaire de leurs organisations partenaires, notamment l’Initiative Bloomberg pour la réduction du tabagisme – et sont mises en œuvre par l’intermédiaire de ses organisations partenaires, notamment la Campagne pour des enfants sans tabac, la Fondation des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires, l’École de santé publique Bloomberg de l’Université Johns Hopkins, l’Université de l’Illinois à Chicago, Vital Strategies et l’OMS dans le cas de l’Initiative Bloomberg et l’OMS dans le cas de la Fondation Bill & Melinda Gates »


Au total, une enquête de Firebreak[7] a révélé qu’au moins 15 des 29 organisations de la société civile agréées par l’OMS et admises à la COP11 ont été créées par les fondations de Michael Bloomberg, Bloomberg Philanthropies ou la Fondation familiale Bloomberg, ou reçoivent un financement important de ses fondations.


L’influence directe et indirecte de Michael Bloomberg à l’OMS

À travers ces différentes organisations, Bloomberg ne se contente pas d’influencer l’OMS et les parties membres. Il contrôle surtout la majeure partie du réseau d’informations, de communications et de recherches scientifiques.

En 2019, par exemple, l’American Cancer Society (ACS), soit la Société Américaine du Cancer, a mené une campagne de 160 millions de dollars [8], conjointement avec Bloomberg Philanthropies – qui fait partie de ses plus gros bailleurs de fond. L’objectif : lutter contre la hausse de l’usage de la cigarette électronique et réclamer l’interdiction des arômes.

À cette même période, lors de l’affaire de l’acétate de vitamine E aux États-Unis, faussement nommée EVALI pour « pneumopathie associée au vapotage », l’association Parents Against Vaping (PAVe), également soutenue par Bloomberg, a largement contribué à la diffusion de fausses informations sur la vape.

En 2023 encore, alors qu’une équipe de chercheurs français menée par le Professeur Bertrand Dautzenberg, réfutait plus de 20 publications qui avaient affirmé à tort l’existence d’un effet passerelle de la vape vers le tabac fumé, les liens entre ces études et l’OMS ont été également révélés. Il s’agissait précisément des études pointées par l’OMS pour justifier sa vendetta contre les produits du vapotage.

Et la liste est encore longue. Tobacco-Free Kids, European Network for Smoking and Tobacco Prevention (ENSP), Inter American Heart Foundation (IAHF), International Union Againt Tuberculosis and Lung Disease… Toutes ces organisations luttent indifféremment contre le tabagisme et le vapotage. Sous couvert de « protection de la jeunesse », de « qualité de l’air » ou encore « d’ingérence de l’industrie du tabac ».

Le pouvoir de la persuasion

Il ne s’agit en aucun cas de Science. Ou de santé publique. Il s’agit ici d’argent, de pouvoir et d’influence. Celle d’un seul homme, en mesure de décider de l’orientation politique et sanitaire de toute une organisation. Et, par extension, de celle de la majorité des pays au monde.

Si aujourd’hui, l’OMS dicte des lignes directrices contraires à la Science et à l’éthique, ce n’est pas par ignorance. Ou par entêtement. Mais par aveuglement. Usant de son influence, Bloomberg a érigé autour de l’une des plus grandes institutions de santé au monde de puissantes barrières. Contrôlant et récrivant chaque information qui s’y trouve, créant de toute pièce un problème qui n’en est pas un. Et qui vient petit à petit remplacer le véritable fléau à combattre : le tabagisme.

Une position d’autant plus étrange lorsque l’on sait que l’une des activités de Bloomberg, à travers “Bloomberg Professionnal Services” consiste à fournir des services « spécifiquement adaptés à l’industrie pharmaceutique ». Des données de santé d’entreprises privées, courant sur plus d’une décennie, permettant « d’identifier les opportunités de marché à long terme » [9].


Sources


[1] Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, Parties, Site officiel de la CCLAT, OMS

[2] Projet de Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, 3 mars 2003 (version PDF, en français)

[3] FCTC/COP10(25) Workplan and Budget for the financial period 2024–2025, Site officiel de la CCLAT, OMS

[4] Michael R. Bloomberg devient Ambassadeur mondial de l’OMS pour les maladies non transmissibles, Communiqué de presse, 17 août 2016, OMS

[5] Overview, Reducing Tobacco Use, Bloomberg Philanthropies

[6] 2023 Global Progress Report on Implementation of the WHO Framework Convention on Tobacco Control, FCTC, page.93 (version PDF, en anglais)

[7] Mapping Bloomberg’s Billions Against Tobacco Harm Reduction, Firebeak, 18 novembre 2025

[8] Bloomberg Philanthropies Launches New $160 Million Program to End the Youth E-Cigarette Epidemic, American Cancer Society, 10 septembre 2019

[9] Bloomberg Professional Services, Pharma & Biotech Corporations, bloomberg.com

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