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JSV dénonce : le commissaire européen à la Santé, Olivér Várhelyi, soutient que la vape n’est pas moins risquée que le tabagisme

JSV dénonce : lors d’un entretien exclusif pour Euractiv le 18 décembre 2025, le commissaire européen à la Santé, Monsieur Olivér Várhelyi a osé soutenir « à 100 % » l’idée selon laquelle le vapotage est aussi nocif que le tabagisme. Des paroles non seulement mensongères, mais indignes de ses fonctions.

La Commission européenne doit prendre ses responsabilités. Elle ne peut pas impunément continuer à nier les faits scientifiques et à s’appuyer sur sa propre définition de la vérité. Il existe aujourd’hui assez de preuves attestant de la moindre dangerosité des produits du vapotage sur la santé.

Il ne s’agit pas d’un point de vue, d’une opinion. Mais de désinformation.

Plus de 10 ans de recherches en attestent

Lorsque les associations, les utilisateurs, les défenseurs, les professionnels de santé expliquent que les produits du vapotage sont moins nocifs que les produits du tabac fumé, ils ne le sortent pas d’un chapeau d’un magicien. Cette phrase est le fruit de dizaines de centaines de recherches scientifiques et de rapports officiels d’agences de santé publique !

En voici quelques exemples (liste non exhaustive) :

  • En 2013, plus d’une dizaine d’éminents experts francophones analysaient, pour le compte de l’Office Français de prévention du Tabagisme (OFT) les données et connaissances sur la e-cigarette. En conclusion du rapport [1], ils notaient :

« Selon les données scientifiques disponibles en mai 2013, les effets irritants et/ou toxiques des composants de l’e-cigarette sont bien moindres que ceux liés à la fumée du tabac […] Chez le fumeur dépendant au tabac, le remplacement du tabac par l’e-cigarette devrait en théorie contribuer à une réduction des risques et des dommages »

  • En 2015, le Public Health England (PHE), l’agence de santé publique britannique, en donnait l’une des premières grandes interprétations officielles au travers d’un rapport de plus de 110 pages [2]. À l’époque, les experts indiquaient déjà :

« Au cours de l’année écoulée, nous avons constaté une évolution générale vers une perception inexacte selon laquelle la cigarette électronique serait aussi nocive que la cigarette traditionnelle, contrairement à l’estimation actuelle des experts selon laquelle son utilisation est environ 95 % moins dangereuse que le tabagisme »

Une conclusion réaffirmée dans les rapports officiels de l’agence les années suivantes. Puis dans ceux du successeur du PHE : l’Office for Health Improvement and Disparities (OHID).

  • En mars 2022, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) rendait un rapport intitulé “Surveillance et contrôle règlementaires des produits du tabac et produits du vapotage sur le marché français” [3] dans lequel est écrit :

« Néanmoins, sans se prononcer sur l’impact sanitaire de la pratique du vapotage qui relève d’une évaluation des risques qui n’a pas été conduite dans le cadre de ce rapport, le GT (groupe de travail) considère que les émissions des produits du vapotage entrainent une exposition moindre de l’utilisateur aux composés présents dans la fumée de cigarette dont la nocivité est établie »

  • En septembre 2023, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) se penchait également sur le sujet des nouveaux produits à la nicotine [4], stipulant :

« La plupart des experts s’accordent pour affirmer que les émissions produites par les cigarettes électroniques sont moins nocives que la fumée du tabac »

  • En octobre 2025, la Société Francophone de Tabacologie (SFT) établissait plusieurs consensus sur le vapotage. Parmi eux, deux concernent plus précisément sa moindre dangerosité :

« Le rapport bénéfice/risque de l’utilisation de la cigarette électronique dans le contexte de l’aide au sevrage tabagique est favorable »

« La cigarette électronique est très susceptible de réduire les risques (morbidité et mortalité) liés au tabagisme, à condition d’arrêter complètement de fumer »

Olivér Várhelyi dénonce “une situation pire encore” chez les jeunes

Pour appuyer sa position anti-vapotage, Olivér Várhelyi cite un rapport récent de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur les maladies cardiovasculaires [5]. Et reprend cette donnée : le vapotage aurait “bondi de 45 %, pour atteindre 4 % en 2024″.

Non seulement la donnée n’est pas expliquée, ni dans le rapport ni dans sa source (augmentation par rapport à quelle date ? Sur l’ensemble des pays de l’OCDE ? Chez quelle tranche d’âge ?), mais le tableau qui en réfère souffre surtout de nombreux blancs.

Plus encore, le Commissaire européen à la santé semble sciemment oublier un point important. Tandis que le vapotage augmente légèrement un peu partout (pour le peu de données que l’on ait sur l’année 2024, c’est-à-dire 9 sur les 34 pays de l’OCDE figurant au tableur…), le tabagisme, lui, continue de diminuer partout, comme s’en félicite le rapport.

Mais, alors que les anti-vapes aiment à ramener sans cesse le vapotage au tabagisme lorsqu’il s’agit de parler des risques sur la santé, étrangement ce n’est pas le cas lorsqu’il s’agit d’interpréter, d’un côté une hausse du vapotage, et de l’autre, une baisse du tabagisme. Là, les deux données sont analysées indépendamment l’une de l’autre.

Pourtant, force est de reconnaitre qu’il y a bien corrélation. De nombreuses études ont déjà démontré l’implication du vapotage dans la diminution du tabagisme. Réfutant par là même la fameuse théorie de l’effet passerelle : non, vapoter ne conduit pas à fumer. Preuve en est : le nombre de fumeurs poursuit sa baisse à mesure que le nombre de vapoteurs augmente.

L’imposture continue

Non content de participer à véhiculer de dangereuses idées reçues sur la vape, comme le commissaire européen au Climat avant lui, Olivér Várhelyi confirme l’aveuglement dont fait preuve la Commission européenne lorsqu’il s’agit de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) :

« Nous collectons toutes les études possibles. Bien entendu, l’un des axes politiques clés – et pour moi personnellement – ​​est le travail de l’OMS, car l’OMS a toujours fait preuve d’une grande rigueur et d’une grande constance. Ce travail constituera, bien sûr, une part importante de notre réflexion », a-t-il déclaré à Euractiv.

Non seulement il est faux d’affirmer que la Commission européenne prend note de toutes les études disponibles à ce jour (sans quoi, Monsieur Olivér Várhelyi ne se serait pas permis de tels propos), mais il est également risible de qualifier le travail de l’OMS comme d’une grande rigueur. Elle qui ne s’embarrasse d’aucune source et préfère des arguments d’autorité lorsqu’il s’agit de se prononcer sur la vape. Et qui n’hésite pas à accuser tout expert qui ne se rallierait pas à ses propos à des vendus de l’industrie du tabac. Alors même qu’elle tire pour sa part la plupart de ses financements et de ses recherches de filiales de Bloomberg, ambassadeur de l’OMS et surtout anti-vape notoire.

Stop aux idées reçues qui servent la désinformation !

JSV dénonce : des idées reçues comme celles véhiculées par Olivér Várhelyi doivent cesser.

Dans ce cadre, l’agence nationale de santé britannique, le National Health Service (NHS) rappelle [6] :

  1. Le vapotage de nicotine n’est pas sans risque, mais il est moins nocif que le tabagisme.

  2. Bien que la nicotine soit une drogue très addictive, elle ne contient pas de substances chimiques toxiques présentes dans les cigarettes, comme le goudron et le tabac.

  3. Les cigarettes électroniques à la nicotine sont l’une des aides les plus efficaces pour arrêter de fumer.

  4. Bien que les cigarettes électroniques contiennent la même substance addictive que les cigarettes classiques, vapoter de la nicotine est moins nocif.

  5. Il est normal de vapoter plus souvent qu’on ne fumait auparavant, et ce n’est pas plus nocif.

  6. Le vapotage ne provoque pas la « bronchiolite oblitérante » (“popcorn lung”), nom commun d’une maladie rare.

  7. Il n’existe jusqu’à présent aucune preuve que le vapotage soit nocif pour les personnes qui vous entourent.


Sources


EXCLUSIVE: EU health chief 100% convinced new products as harmful as cigarettes, Euractiv, 18 décembre 2025

[1] rapport-et-avis-d-experts-sur-l-e-cigarette-oft-direction-generale-sante-mai-2013 Fichier:PDF file icon.svg — Wikipédia

[2] Ecigarettes_an_evidence_update_A_report_commissioned_by_Public_Health_England_2015 Fichier:PDF file icon.svg — Wikipédia

[3] Surveillance-et-controle-reglementaires-des-produits-du-tabac-et-produits-du-vapotage-sur-le-marche-francais-anses-2022 Fichier:PDF file icon.svg — Wikipédia

[4] OPESCT-note-scientifique-nouveaux-produits-tabac-nicotine-2023 Fichier:PDF file icon.svg — Wikipédia

[5] OCDE-rapport-2025-maladies-cardiovasculaires-UE Fichier:PDF file icon.svg — Wikipédia

[6] Vaping myths and the facts, NHS, Better Health

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