En Belgique, à partir de janvier 2027, la population aura interdiction de fumer, mais aussi de vapoter en terrasse. Une mesure qui divise, tant du côté des fumeurs, qui crient à la restriction de liberté, que des vapoteurs, qui y voient une énième atteinte du gouvernement envers un produit d’aide à l’arrêt du tabac qui fait pourtant ses preuves.
Nouvelle interdiction en Belgique
Le 1er janvier 2025, la Belgique avait interdit la cigarette dans divers espaces publics tels que les parcs d’attractions, les parcs animaliers, terrains de jeux et de sport ou encore aux abords des bibliothèques, crèches et hôpitaux.
Le 1er avril 2025, le gouvernement avait enchaîné en interdisant à tous les points de vente de mettre en avant les produits du tabac et du vapotage sur leurs étals par la fameuse loi du Display Ban.
Cette fois-ci, le pays s’attaque aux terrasses de café, de bar comme de restaurant.
Comme à son habitude, le gouvernement belge met tabagisme et vapotage dans le même panier, en interdisant l’usage de l’un et l’autre sur les terrasses et à proximité de ces dernières, à partir du 1er janvier 2027.
« Protéger la santé des gens et créer un environnement sain pour tous : voilà notre objectif. Ces mesures ont pour but d’éviter que les enfants et les adultes respirent involontairement de la fumée de cigarette nocive et de faire en sorte que les gens ne soient pas tentés d’allumer une cigarette. Car voir fumer incite à fumer », argumente le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, cité par RTBF actus.
« Le vapotage est une industrie criminelle qu’il faut arrêter dès à présent », avait déjà indiqué le ministre dans un entretien au journal belge La Libre, le 13 septembre 2025.
Le danger d’une double interdiction
Si interdire la cigarette sur les terrasses se comprend pleinement d’un point de vue sanitaire, le tabagisme passif causant bien des ravages pour les non-fumeurs exposés à la fumée, prohiber également la cigarette électronique est un non-sens total.
C’est oublier ici que la e-cigarette produit de la vapeur, non de la fumée. De ce fait, elle n’en passe pas par la combustion, et donc, ne génère pas de monoxyde de carbone – principal responsable des maladies et décès associés au tabagisme.
Plus encore que d’ignorer cette réduction des risques (avérée scientifiquement, on le rappelle), c’est nier son immense efficacité dans le sevrage. Une efficacité que n’ont de cesse de confirmer les plus éminents chercheurs, comme ceux publiés par Cochrane.
Autrement dit, interdire aux belges de vapoter en terrasse, au même titre que la cigarette, c’est :
- les inviter une fois encore à penser que la vape est aussi nocive que le tabagisme, donc faire preuve de désinformation ;
- promouvoir une politique hygiéniste, qui prône l’abstinence avant tout ;
- laisser des centaines de milliers de personnes fumeuses sans alternative.