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Enquête IFOP 2023 : la vape, mode de sevrage préféré des Français

Enquête IFOP 2023 la vape, mode de sevrage préféré des Français

Révision de la taxe, restriction des arômes… En ces temps incertains pour la vape, menacée de toute part, les conclusions de l’Institut français d’opinion publique (IFOP) sur « le rôle des produits nicotinés dans le sevrage à la cigarette » viennent nous rappeler l’importance du vapotage en France, devenu l’outil le plus utilisé et le plus efficace pour arrêter de fumer. Invitant, par la même, nos décideurs politiques à en mesurer tous les enjeux… Consultez dès maintenant l’ enquête IFOP sur les produits nicotinés !

Contexte et méthodologie de l’ enquête IFOP 2023 sur la vape et le sevrage

Quelle place occupe chaque produit nicotiné dans le quotidien des Français ? Quel usage leurs consommateurs en font-ils ? Et comment sont-ils perçus par le grand public ?

Au vu des nombreuses controverses actuelles, ce sont toutes ces questions auxquelles JeSuisVapoteur a voulu apporter une réponse. Pour ce faire, le média a fait appel à l’Institut français d’opinion publique, l’IFOP, pour l’élaboration d’une grande étude.

Afin d’en saisir tous les enjeux, l’IFOP a scindé l’enquête en deux, toutes réalisées auprès d’une population âgée de 18 ans ou plus par le biais de questionnaires en ligne :

  1. La première enquête s’est intéressée aux consommateurs de produits nicotinés et anciens fumeurs. L’objectif : en cartographier tous les usages. 600 personnes ont été interrogées, du 1er au 9 juin 2023. Nous l’appellerons ici le groupe « consommateurs » ;
  2. La seconde enquête, quant à elle, s’est concentrée sur un échantillon représentatif de la population française, afin de mesurer les perceptions du grand public à l’égard des produits nicotinés alternatifs. 1012 personnes ont ainsi été interrogées du 1er au 2 juin 2023. Nous l’appellerons ici le groupe « grand public » ;

De cette grande étude, l’IFOP a relevé quatre enseignements principaux, révélant la place prépondérante de la vape dans le quotidien des Français, son rôle majeur dans l’arrêt du tabac, mais aussi les clivages qu’elle engendre toujours, entre consommateurs convaincus et opinion publique partagée…

1.      La vape est le produit nicotiné le plus connu des Français

Cigarette électronique, patchs et gommes à la nicotine, en 2023, ces produits alternatifs sont désormais bien connus des Français.

À la question « Voici différents produits nicotinés alternatifs à la cigarette à combustion, pour chacun d’entre eux, veuillez indiquer si vous en avez déjà entendu parler », 83 % des répondants du grand public indiquent savoir ce qu’est un patch à la nicotine, 72 % ce qu’est une gomme à la nicotine.

Mais, en tête de liste, c’est bien la cigarette électronique que l’on retrouve, clairement identifiée par 87 % des sondés. Soit quasiment 9 Français sur 10 selon l’ enquête IFOP !

Quant aux puffs, ou cigarettes électroniques jetables, pourtant surmédiatisées ces derniers temps, et aux sachets de nicotine, plus récents, ils arrivent en fin de peloton, cumulant 58 % et 32 % des voix seulement.

2.      La vape est le mode de sevrage le plus choisi par les Français

Si la cigarette électronique est le produit nicotiné le plus connu des Français, elle est aussi le plus utilisé.

Chez le grand public, alors que 2 % des sondés indiquent utiliser des sachets de nicotine, 4 % des patchs et des gommes à la nicotine et 6 % des puffs, 11 % des sondés indiquent vapoter.

Plus précisément, sur les 600 consommateurs de produits nicotinés interrogés, 80 % utilisent la cigarette électronique, et plus d’un sur deux régulièrement (54 %).

Les puffs, gommes, patchs et sachets de nicotine sont loin derrière, utilisés par une minorité de consommateurs, et ce, de façon bien plus occasionnelle. Seuls 36 % d’entre eux se servent de la puff (dont seulement 10 % régulièrement), 35 % des gommes et 30 % des patchs à la nicotine (dont 12 % régulièrement) et 14 % des sachets de nicotine (dont 4 % régulièrement).

3.      La vape, comme les autres produits de sevrage, sont utilisés pour réduire les risques et arrêter de fumer

Si l’on a tendance à penser qu’un fumeur ayant arrêté était principalement motivé par l’aspect pécuniaire, les résultats de l’ enquête l’IFOP montrent une tout autre réalité.

À la question « Quelle est la principale raison qui vous a poussé à arrêter la cigarette traditionnelle pour passer à un produit nicotiné alternatif », l’argument financier n’a recueilli que 37 % des voix.

Les deux principales raisons, énoncées par plus de la moitié des consommateurs ? La réduction des risques (« Ce produit est moins dangereux que la cigarette traditionnelle ») et l’efficacité dans le sevrage tabagique (« il s’agit d’une bonne solution pour vous accompagner dans un sevrage tabagique »).

D’ailleurs, sur les 600 consommateurs, 87 % ont constaté une amélioration de leur état de santé physique ou mental depuis leur passage aux produits nicotinés. Parmi elles, une toux moins fréquente, un retour de l’odorat et du goût et une plus grande énergie.

Au total, ils sont 58 % à utiliser la vape ou d’autres produits nicotinés depuis plus d’un an, dont 36 % depuis plus de deux ans, et 60 % à avoir arrêté de fumer depuis plus d’un an, dont 42 % depuis plus de deux ans !

4.      La vape est définie comme une bonne solution pour arrêter la cigarette par les consommateurs, mais le grand public reste partagé

Avant de trouver le bon outil pour arrêter, 84 % des consommateurs ciblés et 74 % du grand public interrogé (soit 22 % de l’échantillon s’étant déclarés comme fumeur régulier ou occasionnel lors du sondage) avaient déjà essayé d’arrêter de fumer, en vain selon l’ enquête IFOP.

En outre, sur l’ensemble des consommateurs de cigarette électronique ayant déjà essayé d’autres méthodes pour arrêter de fumer (soit 41 % de l’échantillon), 66 % jugent la vape comme étant la méthode la plus efficace de sevrage.

Au total, sur les 600 consommateurs, plus des trois quarts ont déjà recommandé des produits nicotinés alternatifs tels que la cigarette électronique à des proches pour les aider à arrêter de fumer. Et 93 % estiment que ces produits sont une bonne solution pour arrêter la cigarette de tabac.

Néanmoins, côté grand public, le bilan reste très partagé : 49 % des Français pensent que les produits nicotinés constituent une bonne solution pour se sevrer. Parmi eux, la grande majorité est non-fumeuse (53 %). À l’inverse, 51 % jugent les produits nicotinés comme étant une mauvaise solution. Particulièrement les fumeurs réguliers (55 %).

La cigarette électronique est toujours perçue aussi dangereuse que la cigarette classique par les Français

Le doute persiste. À la question « Diriez-vous que la cigarette électronique sans tabac est moins dangereuse, plus dangereuse ou ni plus ni moins dangereuse que la cigarette à combustion (cigarette classique) », 55 % du grand public l’estime ni plus ni moins dangereuse. Autrement dit, tout aussi dangereuse que la cigarette traditionnelle.

Ceux qui la pensent « ni plus ni moins dangereuse » sont à 59 % des non-consommateurs. À l’inverse, ceux qui la définissent « moins dangereuse » (soit 30 %) sont à 60 % des consommateurs.

Enquête IFOP : Les Français sont majoritairement favorables à une interdiction des arômes. Les consommateurs, eux, se disent inquiets

À la grande question des arômes, portée par le Comité national contre le tabagisme (CNCT) qui demande leur interdiction, à l’exception du goût tabac, 66 % du grand public se dit favorable à une telle restriction.

59 % des consommateurs se déclarent, quant à eux, inquiets par une telle interdiction. Particulièrement les vapoteurs réguliers. Ils sont notamment 55 % à apprécier le goût des arômes dans la vape et 45 % à craindre qu’une telle mesure ne les pousse à retourner vers la cigarette traditionnelle.

Car, pour plus de 8 consommateurs de cigarette électronique sur 10, ce sont bien les arômes qui ont facilité leur transition vers la vape.

Et, pour 75 % de ces consommateurs, c’est bien la multiplicité des arômes qui contribue à les garder motiver dans l’usage de la cigarette électronique !

Enquête IFOP 2023 sur la vape et le sevrage : quel bilan ?

En France, en 2023, les produits nicotinés font partie intégrante du paysage français. Ils sont utilisés quotidiennement par plus de 7 consommateurs sur 10 pour les accompagner efficacement dans leur sevrage. Et cela est d’autant vrai si l’arrêt de la cigarette traditionnelle est récent.

La vape reste, parmi tous les produits nicotinés alternatifs à la cigarette de tabac, la plus connue, utilisée et appréciée des Français, consommateurs et grand public mélangés. Ainsi, 71 % des consommateurs interrogés n’ont pas l’intention d’arrêter de vapoter à court terme, et on le comprend très bien : la cigarette électronique est celle qui leur permet de tenir le coup face à la dépendance au tabac, en réduisant les risques et en leur apportant plaisir et efficacité dans leur sevrage.

Pourtant, le vapotage demeure une pratique trop précisément méconnue. Particulièrement en ce qui la distingue du tabagisme.

Malgré toutes les informations disponibles depuis 15 ans sur les dangers de la combustion et son absence dans la cigarette électronique, qui fonctionne par vaporisation, 55 % du grand public l’estime tout aussi dangereuse que la cigarette fumée. Et souhaite voir ses arômes bannis, alors même qu’ils sont au cœur de la réussite du sevrage tabagique pour une écrasante majorité de consommateurs.

Pire encore : si 9 consommateurs sur 10 souhaitent voir le gouvernement français intégrer plus largement les produits nicotinés alternatifs dans la stratégie de lutte contre le tabagisme, 53 % du grand public n’en voit pas l’intérêt.

Il semble urgent pour le gouvernement de prendre un peu de recul afin de s’informer correctement, pour réinformer tout aussi efficacement les Français.

Et de se demander : souhaite-t-on vraiment pénaliser des fumeurs et anciens fumeurs qui indiquent utiliser un outil efficace, qui leur a permis et permet chaque jour de ne pas retomber dans le tabagisme ? En sachant, par la même, que les études restent formelles sur la réduction des risques permise par la vape (au moins à 95 % moins nocive que le tabac) sans qu’aucun décès, on le rappelle, ne soit survenu en 15 ans…

Retrouvez la synthèse du sondage IFOP pour #JeSuisVapoteur

Mis à jour le 03.01.2024
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