En Malaisie, l'interdiction du vapotage sur la table

En Malaisie, l’interdiction du vapotage s’étend. Après Johor et Kelantan, d’autres États s’engagent dans leurs pas. Comme Terengganu, Perlis et Kedah. Persuadées de la dangerosité de la vape, les associations anti-vape font également pression au niveau fédéral. Leur objectif : obtenir une interdiction générale. Tour d’horizon.

En Malaisie, l’interdiction du vapotage se fait État par État

Comme les États-Unis, la Malaisie est une fédération. Elle se compose de 13 États et territoires fédéraux. Tous plus ou moins en guerre contre le vapotage.

À Johor et Kelantan, les produits du vapotage ont été bannis dès 2016. Les gouvernements ont choisi de ne jamais renouveler ni octroyer de nouvelles licences de vente. Résultat : les vape-shops ont fermé les uns après les autres.

Près de 10 ans plus tard, les autres États semblent se diriger sur la même dangereuse pente. Notamment à Kedah.

En effet, le gouvernement a récemment annoncé qu’il n’autoriserait plus le renouvellement des permis d’exploitation des vendeurs de cigarettes électroniques une fois leurs licences expirées. D’après les dires du Premier Ministre, Muhammad Sanusi Md Nor, Kedah viserait une interdiction complète d’ici 2026 [1].

Même cas de figure à Selangor, Penang, Terengganu et Perlis. Les deux premiers travaillent à l’élaboration d’une loi. Les seconds ont déjà engagé des procédures d’interdiction sur leur territoire. Pour une application prévue dès le 1er août 2025 [2].

Seules exceptions pour le moment donc : Perak, Pahang, Negeri Sembilan et tous les autres.

Victimes de désinformation

Interdiction ou non, la population de Malaisie subit une dangereuse désinformation autour du vapotage. Dissuadant bon nombre de fumeurs à passer à la e-cigarette.

Effrayés par les nombreux reportages médiatiques présentant la cigarette électronique comme nocive, les fumeurs ont petit à petit perdu confiance. Ils préfèrent désormais continuer à fumer plutôt que vapoter.

Parallèlement, plus les interdictions s’enchainent, plus les risques liés aux produits du marché noir augmentent.

On l’observe déjà en Australie. La Malaisie ne fait pas exception. En préférant la désinformation et la répression à la prévention et l’éducation, elle dénombre aujourd’hui bien plus de produits frelatés et de dangereux contournements. Clandestinement circulent désormais diverses drogues à vapoter. Une véritable menace pour la santé, difficile à enrayer.

Beaucoup exhortent ainsi les gouvernements des États à interdire la vente de cigarettes électroniques, qu’ils jugent de plus en plus liées à l’abus de nouvelles drogues de synthèse [3]. Mais aussi à uniformiser la mesure au niveau fédéral, en interdisant de surcroît la vente en ligne.

Vers une interdiction globale du vapotage en Malaisie ?

À l’échelle fédérale, le ministère de la Santé reste cependant prudent. À l’interdiction du vapotage, il a déjà préféré la réglementation des produits et des substances contenues dans les e-liquides. Moins d’un an plus tard, ses positions n’ont pas changé [4].

Le ministre de la Santé, Dzulkefly Ahmad, continue de considérer que ce sont aux États de trancher. Chacun étant habilité, par la réglementation locale, à contrôler la vente de ces dispositifs sur son territoire.

Actuellement, aucune mesure fédérale n’est envisagée donc.

Mais si chaque État se dirige vers une interdiction du vapotage, cela reviendra à retirer à plus de 6 millions de fumeurs Malaisiens une alternative viable et efficace contre le tabagisme. Et à abandonner plus d’un million d’anciens fumeurs convaincus par la vape.