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Les idées reçues sur la cigarette électronique

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La cigarette électronique est aujourd’hui au cœur de nombreux débats, alimentés par une multitude d’idées reçues. Entre informations contradictoires, rumeurs persistantes et amalgames avec le tabac traditionnel, il devient difficile de distinguer le vrai du faux.

Alors, la vape est-elle réellement aussi dangereuse qu’on le prétend ? Est-elle efficace pour arrêter de fumer ? Le vapotage entraîne-t-il les jeunes vers le tabac fumé ? Conduit-il à développer maladies, cancers et autres affections ?

Cet article fait le point sur les principales idées reçues et désinformations circulant autour de la e-cigarette, en s’appuyant sur des faits concrets et des données fiables, afin de vous aider à mieux comprendre cet outil de plus en plus utilisé par les fumeurs et anciens fumeurs.

Idée reçue n°1 : la cigarette électronique est aussi dangereuse que la cigarette, voire pire

C’est l’une des idées reçues les plus répandues. Or, la vape ne produit pas de combustion, c’est-à-dire de fumée, principale source des substances toxiques et cancérigènes libérées par la cigarette traditionnelle.

Parce qu’elle en passe par la vaporisation plutôt que la combustion, la e-cigarette supprime les nombreux dangers inhérents au monoxyde de carbone (CO), aux goudrons et atténue grandement les risques liés aux particules fines et solides.


✔️On estime ainsi le vapotage infiniment moins nocif que le tabagisme. De l’ordre de 95 % minimum d’après les rapports officiels de l’agence de santé britannique (PHE, OHID).

« Fumer c’est rouler sur l’autoroute à contresens alors que vapoter, c’est rouler à 150km/h là où c’est limité à 130 » – Pr Bertrand Dautzenberg


Idée reçue n°2 : la nicotine est une substance hautement nocive et cancérigène pour la santé

Si la nicotine est effectivement une substance très addictive, à l’origine de la dépendance à la cigarette, elle n’est ni nocive aux doses auxquelles on la retrouve dans les produits du tabac, du vapotage ou dans les substituts nicotiniques ni responsable des maladies, cancers et décès liés au tabagisme.

Ce sont les composés issus de la combustion (de la fumée) qui sont hautement nocifs et cancérigènes pour la santé.


✔️La nicotine d’une cigarette est ce qui fait entrer dans la dépendance tabagique. La nicotine des substituts nicotiniques et du vapotage est ce qui permet d’en sortir.

« Ce qui tue, ce n’est pas le tabac ou la nicotine. Ce qui tue, qui file les cancers et les insuffisances respiratoires, c’est la combustion » – Pr William Loweinsten


Idée reçue n°3 : vapoter n’aide pas à arrêter de fumer

Si elle n’est pas reconnue officiellement comme un outil de substitution nicotinique, la vape est, à l’instar des patchs, gommes, pastilles et inhaleurs, un outil de sevrage.

De nombreuses personnes fumeuses ont arrêté la cigarette en passant à la cigarette électronique – ou en la couplant avec des thérapies de substitution nicotinique.


✔️L’efficacité du vapotage dans l’arrêt du tabac est aujourd’hui avérée, notamment au travers des recherches de l’Institut Cochrane, et fait consensus au sein des experts de la Société Francophone de Tabacologie (SFT).

« Grâce aux études notamment, on voit ce qui peut aider à sortir du tabagisme. Et on le sait maintenant : la vape est un élément important. L’étude Cochrane, mise à jour en janvier 2025, a montré clairement un bénéfice de la vape par rapport aux traitements validés : avec nicotine, la vape est 60 % plus efficace que les substituts nicotiniques » – Dre Marion Adler


Idée reçue n°4 : utiliser une e-cigarette expose l’entourage au vapotage passif

Alors que les effets du tabagisme passif sont bien connus, il n’existe à ce jour aucune preuve que vapoter expose l’entourage de l’utilisateur à des risques similaires.

D’après toutes les études disponibles, l’aérosol de vapotage ne contient pas les substances nocives de la fumée de cigarette. S’il est recommandé de ne pas vapoter devant des enfants et des non-fumeurs, il reste toujours préférable de vapoter plutôt que de fumer.


✔️Le tabagisme passif est un danger avéré : chaque année, il est responsable de près de 5 000 décès en France. Le vapotage passif n’a jamais pu être prouvé : il reste à ce jour de l’ordre du mythe.


Idée reçue n°5 : le vapotage est responsable de gros problèmes pulmonaires

On entend souvent que la cigarette électronique provoquerait une maladie pulmonaire grave, appelée bronchiolite oblitérante ou “popcorn lung”. Derrière cette idée reçue se cache notamment un phénomène qui a ébranlé les États-Unis en 2019. Ce qui a été faussement renommée la crise EVALI ou PAV en français, pour “pneumopathie associée au vapotage”.

Pourtant, comme l’a déjà confirmé le Centre de contrôle des maladies (CDC) après une minutieuse enquête, ce phénomène était lié à la présence d’un composant interdit, acheté illégalement sur le marché noir par les utilisateurs : l’acétate de vitamine E, vendu comme huile de THC en cartouches de contrebande.

De même, le diacétyle, composé accusé d’être à l’origine de ce type de maladies pulmonaires, est strictement encadré en Europe et exempt des compositions des fabricants.


✔️Le vapotage n’est associé à aucune maladie pulmonaire grave à ce jour. Il ne provoque pas de “popcorn lung” ni de “pneumopathie associée au vapotage”.

Néanmoins, pour vous assurer de vapoter en toute sécurité, il est primordial d’acheter ses produits du vapotage sur le marché légal, soumis à des contrôles sanitaires et à des normes strictes.


Idée reçue n°6 : vapoter conduit à fumer

C’est la fameuse théorie de l’effet passerelle, reprise constamment par les détracteurs des produits du vapotage. Malheureusement pour eux, la Science a mené l’enquête partout (USA, UK, France…) sans jamais la confirmer.

Au contraire, les chercheurs du monde entier l’ont réfutée tour à tour, en retraçant notamment l’historique de la prévalence du tabagisme et du vapotage. Car, si l’effet passerelle existait, alors le tabagisme devrait vivre en toute logique ses plus belles heures. Et c’est bien l’inverse qui se passe : plus le vapotage se démocratise, plus le tabagisme baisse. Chez les personnes majeures comme mineures.

L’écrasante majorité des jeunes qui passent à la cigarette électronique proviennent du tabac fumé. Non le contraire. Et les 23 publications qui affirmaient à tort l’existence de l’effet passerelle ont été réfutées en 2023, par le professeur Bertrand Dautzenberg et ses pairs.


✔️L’effet passerelle qui voudrait que la vape mène au tabac fumé n’existe pas. Au contraire, notent les chercheurs, la vape semble faire effet de bouclier et de distracteur en redirigeant les personnes fumeuses vers le vapotage, et en empêchant les nouvelles générations de se tourner vers les produits du tabac à fumer.

« L’effet passerelle de la vape vers le tabac n’est pas du tout avéré. Les dernières enquêtes ESCAPAD de l’OFDT montrent que le tabagisme des jeunes diminue très fortement et que, parallèlement, ils vapent. Ils fument moins, parce qu’ils vapent » – Dre Anne Borgne


Idée reçue n°7 : on ne sait pas ce qu’il y a dans un eliquide pour ecigarette

On sait exactement ce que contient un e-liquide pour cigarette électronique.

En France, tous les e-liquides avec nicotine doivent par ailleurs être notifiés à l’Agence national de sécurité sanitaire (ANSES) et sont soumis à de nombreuses règles en matière de composants utilisés, de taux limites et de qualité des matières premières.

La liste détaillée est accessible gratuitement sur le site de l’ANSES.


✔️On connait précisément les compositions des e-liquides pour cigarette électronique qui doivent respecter un certain nombre de critères sanitaires afin de pouvoir être commercialisés.

Ce que l’on ne connait pas en revanche ce sont les compositions des e liquides présents sur le marché noir, qui n’ont à respecter aucune règle sanitaire de base. C’est pourquoi il est essentiel de se fournir sur le marché légal.


Idée reçue n°8 : la vape peut provoquer des problèmes bucco-dentaires

Comme l’effet passerelle, aucune étude viable et pertinente n’est arrivée à confirmer cette donnée à ce jour. La recherche sur le vapotage se heurte notamment à un biais de taille : la majorité des vapoteurs sont d’anciens fumeurs. Or, les symptômes et signes relevés sont difficiles à attribuer au vapotage sachant qu’il est probable qu’ils émanent du passif fumeur de ces personnes, notent les chercheurs.


✔️La vape n’est associée à aucun problème bucco-dentaire à ce jour.


Idée reçue n°9 : la réduction des risques est une technique de désinformation provenant de l’industrie du tabac

La réduction des risques est un concept qui provient de l’addictologie. Elle est déjà mise en œuvre au travers des toxicomanies (la méthadone par exemple) ou au travers des substituts nicotiniques.

C’est pourquoi, aujourd’hui, de nombreux addictologues de renom luttent également pour qu’elle soit reconnue et appliquée pour la cigarette électronique en tant qu’il s’agit d’un outil de réduction des risques du tabagisme.

S’il est vrai que l’industrie du tabac reprend cet argument à son compte, pour défendre ses produits du vapotage ou du tabac chauffé (qui eux, sont toujours plus controversés que le vapotage), il est faux de discréditer la notion même par ce simple fait.

L’industrie du vapotage a toujours évolué indépendamment de l’industrie du tabac et défend, aux côtés de nombreux addictologues, cette notion de réduction des risques qui continue de faire ses preuves chaque jour.


✔️La réduction des risques est une stratégie fondée par l’addictologie pour permettre aux personnes dépendantes d’être accompagnées plus efficacement dans leurs addictions.

Au contraire de l’hygiénisme et de l’abstinence, qui prône l’arrêt drastique de toute substance, la réduction des risques mise sur des produits moins nocifs, plus pertinents pour aider les personnes à se sevrer en douceur. Ou à réduire les risques durant leur consommation.

Cela revient à dire : l’idéal, c’est de ne pas fumer. Mais si vous fumez, alors il vaut mieux vapoter.


Mis à jour le 19.12.2025
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