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Rapport OMS 2023 : la vape, une menace pour la santé publique

Rapport OMS 2023 _ la vape, une menace pour la santé publique

Dans un rapport daté du 31 juillet 2023, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a rendu ses conclusions sur l’état du tabagisme mondial. Et le vapotage. Comme l’on s’y attendait, la vape est jugée nocive et décrite comme une nouvelle menace à combattre.

Décryptage détaillé du Rapport OMS 2023.

Rapport OMS 2023 : le tabagisme mondial baisse, la vape est plus que jamais la nouvelle menace à combattre

De 2007 à 2021, le taux mondial de fumeurs est passé de 22.8 % à 17 %. Une baisse dont se félicite l’OMS dans son rapport de 2023, qui y voit la conséquence directe de ses mesures MPOWER (pour Surveiller (« Monitor »), Protéger (« Protect »), Aider (« Offer »), Avertir (« Warn »), Renforcer (« Enforce ») et Taxer (« Raise »)) adoptées par les gouvernements dans le cadre de la Convention-cadre sur la lutte antitabac (CCLAT).

Selon le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, sans leur mise en place par les états signataires, on déplorerait aujourd’hui 300 millions de fumeurs en plus dans le monde. Étrange lorsque l’on sait que la vape est arrivée quasiment en même temps que le programme MPOWER, il y a 15 ans…

Mais, pour l’agence, le vapotage n’a rien à voir avec cette baisse. Pire encore, il est plutôt un nouveau fléau à combattre, dangereux et nocif, qui, selon Michael R. Bloomberg, ambassadeur mondial de l’OMS et antivape notoire, « cible des ados et des enfants » (Rapport 2023, p. 16).

Le vapotage est nocif, peu importe les preuves scientifiques

Si l’on en croit le directeur général de l’OMS, « les cigarettes électroniques sont nocives à la fois pour les personnes qui les utilisent et celles qui les entourent, particulièrement lorsqu’elles sont utilisées à l’intérieur » (Rapport 2023, p. 15).

Qu’importent les preuves scientifiques réunies depuis 15 ans déjà et attestant de l’absence des substances toxiques et cancérigènes de la cigarette dans la vapeur de cigarette électronique. Les études sérieuses, comme celles du Dr Konstantinos Farsalinos sur l’aérosol de la cigarette électronique ou bien du Dr Luc Réfabert sur le vapotage passif, démontrant que les risques relatifs aux compositions et émissions de la cigarette électronique sont incomparablement moindres à celles de la cigarette classique, sont simplement ignorées.

L’OMS préfère se baser sur des études réalisées par des scientifiques liés à l’agence. Comme celle du Dr Esteve Fernandez (2015), directeur du programme de lutte contre le cancer à l’OMS, qui a conclu de la toxicité de la vapeur de cigarette électronique après une étude basée sur une courte recherche documentaire et une comparaison dans seulement quatre maisons, dont une fumeuse, une vapoteuse et deux non-fumeuses !

Ou encore utiliser des études spécifiques pour effectuer de beaux raccourcis. De l’étude du Dr Reto Auer (2017) qui s’appuie sur la comparaison du dispositif IQOS (tabac à chauffer donc) et de la cigarette traditionnelle, l’OMS conclut alors que tout système électronique délivrant de la nicotine (ENDS) expose à de nombreux risques, dont « des problèmes cardiaques et des troubles pulmonaires » (Rapport 2023, p. 32).

Pourtant, de nombreuses études tendent plutôt à démontrer la réduction des risques cardiovasculaires permise par le vapotage. Quand d’autres, associant vapotage et maladies, sont tout simplement rétractées au vu de leur méthodologie douteuse

Même sans preuve solide, l’OMS conclut : « l’ampleur de ce préjudice est encore sous-estimée » (Rapport 2023, p. 30).

La vape incite les jeunes à passer au tabac, les arômes doivent être bannis

À l’instar d’autres institutions, l’OMS fait de l’effet passerelle son cheval de bataille. Comme dans le récent rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS), l’OMS met en avant la théorie, maintes fois réfutée, selon laquelle « les jeunes non-fumeurs qui utilisent la cigarette électronique sont plus susceptibles de devenir des fumeurs de cigarettes » (Rapport 2023, p. 93).

En cause, pour ne rien changer : les industriels, qui cibleraient spécifiquement les jeunes avec des packagings colorés et des saveurs appétentes. Et, si les puffs sont déjà dans le collimateur de nombreux pays, dont la France, l’OMS ne souhaite pas s’en arrêter là.

Pour protéger les enfants et adolescents de ce « dangereux attrait », l’OMS recommande purement et simplement… le bannissement des arômes de la vape. Ce, malgré toutes les études attestant de l’importance et de l’efficacité des saveurs dans le sevrage tabagique.

Rapport OMS 2023 : à défaut d’être interdite, la vape doit être lourdement réglementée

Si l’OMS ne cache pas préférer l’interdiction de tout système électronique délivrant de la nicotine, comme sans nicotine (ENDS/ENNDS), félicitant les pays ayant adoptés les mesures les plus drastiques, elle recommande à tous de privilégier des réglementations on ne peut plus strictes.

Et, par réglementation, l’organisation mondiale entend surtout taxation. Jugeant les taxes sur les dispositifs de vapotage incohérentes et « trop basses » (Rapport 2023, p. 97), l’OMS prépare le terrain en vue de la COP 10 de la Convention-cadre pour la lutte antitabac, prévue pour novembre 2023, au Panama.

Comme l’indique un article du journal Libération à ce sujet, une ébauche du projet de loi européen avait d’ailleurs fuité dans le Financial Times, révélant la possible « mise en place d’une taxe plancher basée sur la teneur en nicotine du produit. Soit 20 % pour les dispositifs avec des taux inférieurs à 15 mg / l, et 40 % pour ceux qui dépassent ce seuil. De quoi entraîner une augmentation de 10 à 30 centimes en plus par millilitre selon la teneur en nicotine. Le prix d’une fiole serait ainsi doublé ».

 Rapport OMS 2023 : la vape, plus que jamais en danger

Au vu du rapport de l’OMS, le monde de la vape a de quoi trembler. Page après page, l’agence ne fait que diaboliser le vapotage, usant de sources pour le moins discutables, de théories non fondées et de suppositions à tout-va. Ce, pour coller à sa propre version de la vérité : loin d’une alternative pertinente de réduction des risques, la vape se veut dans le prolongement du tabac, dangereuse et nocive.

Pourtant, les faits sont là : partout où le vapotage est interdit ou malmené, le tabagisme perdure et s’accroit. À l’inverse, comme au Royaume-Uni ou en Nouvelle-Zélande, des politiques réfléchies qui utilisent la vape dans leur combat antitabac recueillent de bons résultats. Et le tabagisme descend en flèche !

À l’aube des nouvelles réglementations sur la vape en Europe, comme en France, il est primordial de réinformer nos élus. La mobilisation ne peut plus attendre : rendez-vous sur JeSuisVapoteur et défendez la vape auprès de vos députés !

 

Sources :

Rapport complet de l’OMS – 31 juillet 2023 (lien pour téléchargement pdf) : https://www.who.int/publications/i/item/9789240077164

Étude du Dr Luc Réfabert – Vapotage passif – Necker-Paris – 2015 (version pdf) : https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/24_11_2015_vapotage_passif_cnnse_2015.pdf

Étude du Dr Esteve Fernandez citée dans le rapport de l’OMS – Particulate Matter from Electronic Cigarettes and Conventional Cigarettes: a Systematic Review and Observational Study – 2015 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26452675/

Étude du Dr Reto Auer citée dans le rapport de l’OMS – Heat-Not-Burn Tobacco Cigarettes, Smoke by Any Other Name – 2017 : https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/fullarticle/2628970

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