A la recherche d’une alternative pour arrêter de fumer, vous avez des doutes sur le tabac chauffé et vous vous interrogez encore sur la vape ? Voici un article qui devrait vous permettre d’y voir plus clair.
Le tabac chauffé, qu’est-ce que c’est ?
Arrivé sur le marché en 2015, ce produit est commercialisé par les plus grandes industries du tabac ; Philip Morris, British American Tobacco ou encore Japan Tobacco en têtes. Mises en difficulté par l’arrivée des cigarettes électroniques ces dernières années, ces entreprises ont décidé de parier sur le tabac chauffé pour se renouveler et toucher un autre public. Les fabricants jouent alors la carte de la santé, mettant en exergue les risques moindres de cette nouvelle façon de fumer… Un message bien rôdé, avec pour objectif de concurrencer cette vape qui leur aura fait de l’ombre. Ainsi, en 2017, grâce au tabac chauffé et l’IQOS, son modèle phare, Philip Morris a récupéré 17% du marché du tabac japonais. Avec 3,7 millions de fumeurs convertis au tabac chauffé cette même année, le géant américain croit plus que jamais en son produit.
Comment ça marche ?
Avec son dispositif assez similaire à celui de la cigarette électronique, le tabac chauffé est composé d’une batterie et d’une pièce chauffante. Mais là où il diffère, c’est que son principe actif repose sur du vrai tabac, provenant de feuilles de tabac compressées sous la forme d’une cigarette. Ensuite, quelques additifs tels que de l’éthanol, des arômes et notamment du propylène glycol et de la glycérine végétale sont ajoutés à la recette. Là, deux options s’offrent à vous : soit vous chauffez le tabac compressé à 250/350°C pour libérer la nicotine et les arômes, soit vous utilisez un système en capsule, qui consiste à exposer le tabac à un flux d’air chauffé à la même température et offre un rendu sans fumée.
Le tabac chauffé est-il dangereux pour la santé ?
Une légère ombre au tableau pour l’avenir de ce produit ; l’argument de « risque réduit » pour le consommateur est de plus en plus réfuté par les dernières études scientifiques… Ainsi, même si elles sont bien moins toxiques que celles présentes dans la cigarette, les substances libérées ici ne sont pas pour autant inoffensives. Pour leur part, les fabricants affirment avoir supprimé les éléments les plus dangereux présents dans la cigarette comme le monoxyde de carbone, le goudron, les hydrocarbures, etc. Jusqu’à maintenant, les autorités responsables de la santé publique n’ont toujours pas réellement fait de recommandation, et le tabac chauffé semble battre des records de vente depuis sa commercialisation sur les marchés américains, japonais et européens.
Et la vape ?
Qu’on l’appelle cigarette électronique, e-cigarette ou vapoteuse, elle fait, depuis quelques années déjà, partie de notre quotidien.
Comment ça marche ?
Avant de disséquer la e-cigarette, notons tout d’abord ce qu’elle ne contient pas : pas de tabac, ni de goudron, acétone, mercure, plomb… Ni aucunes autres des 4000 substances chimiques inhalées dans la fumée de cigarette, et dont plus de 60 sont référencées cancérigènes par le Comité International de Recherche sur le Cancer… Regardons de plus près les trois parties qui la composent : la batterie, qui permet la création de vapeur, le clearomiseur contenant une résistance chauffante, et le réservoir, dans lequel on injecte le e-liquide de son choix. Composé d’eau, d’arômes, d’un mélange de propylène glycol et de glycérine végétale et, éventuellement de nicotine, la composition des e-liquides est contrôlée au sein de l’Union européenne et garantit la qualité des produits et la sécurité des consommateurs. Mais revenons au fonctionnement de notre vapoteuse ; la résistance chauffe le liquide pour le transformer en vapeur. Un gros nuage blanc imitant à la perfection la fumée d’une véritable cigarette se forme alors. Le tout, sans combustion ni fumée. Quant à la nicotine, elle n’est évidemment pas obligatoire mais représente une aide indéniable pour ne pas être frustré et ressentir le manque de cigarettes lors du sevrage.
La cigarette électronique est-elle dangereuse pour la santé ?
Selon les études de plus en plus nombreuses et rassurantes sur le sujet, on est aujourd’hui en mesure d’affirmer que la vapeur de la e-cigarette contient, au minimum, 95% de substances toxiques en moins que la cigarette.
Tabac chauffé versus cigarette électronique, le bilan
Qu’il s’agisse de l’Institut National Du Cancer et de l’Institut de Recherche en Santé Publique, ou encore du Ministère de la Santé Britannique, tous ont mené leurs propres recherches. Leur problématique : mesurer la toxicité de la cigarette, de la vape et du tabac à brûler. Ils ont ainsi étudié les compositions de la fumée ou de la vapeur dégagées par ces produits avant d’en mesurer les effets toxicologiques.
Trois études, donc, pour une même conclusion et un bilan sans appel en faveur de l’e-cigarette. Si le tabac chauffé est moins nocif que le tabagisme, il l’est tout de même davantage que le vapotage. La cigarette électronique resterait ainsi l’outil de sevrage tabagique le moins nocif, et de loin, du marché. Une fois de plus, elle apparaît comme le moyen le plus sûr d’arrêter de fumer, en douceur et en sécurité. Quant au tabac chauffé, au vu des connaissances scientifiques actuelles, il devrait, selon l’Organisation mondiale de la santé, être soumis aux mesures politiques et réglementaires appliquées à tous les autres produits du tabac.
