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COP9 : la vape doit-elle s’attendre au pire ?

COP9

Initialement prévue en novembre 2020, la COP 9 se déroulera du 08 au 13 novembre 2021 en raison de la pandémie de COVID 19.
Lors de la COP 8 en 2018, certains des pays membres avaient milité pour la prohibition mondiale de la vape. L’OMS, dès lors, recommandant aux Gouvernements la prohibition du vapotage et à défaut la législation la plus dure possible contre cet usage. Un comble quand on connait le but de cette COP qui n’est autre que la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac… Alors la COP9 traitera t’elle la vape comme il se doit ?

Qu’est-ce que la COP 9 ?

Le sigle COP signifie « Conférence des parties ».
Si nous connaissons tous la COP 21 pour le climat, la COP 9 est beaucoup moins connue, car beaucoup moins médiatisée. Et pourtant, la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac est le premier traité international négocié sous les auspices de l’Organisation mondiale de la Santé. Elle a été adoptée par l’Assemblée mondiale de la Santé le 21 mai 2003 et est entrée en vigueur le 27 février 2005. La COP 9 est depuis devenue l’un des traités ayant remporté la plus rapide et la plus large adhésion dans l’histoire des Nations Unies.
Voici comment elle se définit : « La Convention-cadre de l’OMS a été élaborée à la suite de la mondialisation de l’épidémie de tabagisme. Il s’agit d’un traité fondé sur des données factuelles qui réaffirme le droit de tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible. La Convention représente un jalon dans la promotion de la santé publique et apporte une dimension juridique nouvelle à la coopération internationale en matière de santé. »

Vous lui devez la journée mondiale sans tabac, entre autres.

COP9 : des intérêts contradictoires ?

Parmi les 180 pays membres de la Convention, 18 sont des États-cigarettiers. La Chine (2 391 000 tonnes en 2017**), l’Inde (799 960 000 tonnes en 2017), le Japon ou encore la Thaïlande en font partie. Des pays où la vape est très mal vue, voir purement interdite, coïncidence sans doute.
Pour rappel, lors de la COP8 en 2018, l’Inde et la Thaïlande entre autres, avaient ouvertement milité pour recommander une prohibition mondiale de la vape. Leur demande n’ayant pas passé le vote en assemblée, la vape mondiale l’avait échappée de peu.
Récemment, une enquête de l’OCCRP* semblait démontrer que l’un des membres importants de la convention soutenait « la China National Tobacco Corporation qui est la plus grande entreprise de tabac au monde, représentant près de la moitié de la production mondiale de cigarettes… Vendant plus que Philip Morris, British American Tobacco, Imperial Brands et Japan Tobacco International réunis. China Tobacco, utilisant bon nombre des mêmes stratégies que Big Tobacco dans les années 1990, inondant les pays de cigarettes et travaillant avec des réseaux de contrebande en Amérique latine, Europe et Moyen-Orient. »

*https://www.occrp.org/en/loosetobacco/china-tobacco-goes-global/

**https://fr.statista.com/statistiques/564842/production-de-tabac-dans-le-monde-en–par-pays/

Alors que l’OMS elle même dans sa convention-cadre pour la lutte antitabac faisait ce constat : « La propagation de cette épidémie est facilitée par un ensemble de facteurs complexes ayant des effets transfrontaliers, notamment la libéralisation des échanges commerciaux et les investissements étrangers directs. D’autres facteurs comme la commercialisation mondiale, les activités transnationales de publicité, de promotion et de parrainage et le mouvement international des cigarettes de contrebande ou contrefaites ont également contribué à l’explosion du tabagisme. »

Aucune sanction ou recommandation de l’OMS envers ce pays membre… Alors que la vape subissait un traitement totalement contraire de la part de cette même organisation. Celle-ci n’hésitant pas à dénoncer, dénigrer et à encourager les sanctions auprès des états membres de cet usage qu’est le vapotage.

La Convention anti-tabac de lOMS est-elle schizophrène?

La convention anti-tabac de l’OMS prône auprès des gouvernements, la prohibition du vapotage et à défaut la législation la plus dure possible… Alors que celui-ci est un outil de sevrage tabagique dont l’efficacité ne semble plus être à démontrer. De nombreuses études et enquêtes des plus sérieuses allant dans ce sens.
La volonté de l’OMS ainsi affichée* : « Chaque Partie élabore et diffuse des directives appropriées, globales et intégrées fondées sur des données scientifiques et sur les meilleures pratiques, en tenant compte du contexte et des priorités nationaux et prend des mesures efficaces pour promouvoir le sevrage tabagique et le traitement adéquat de la dépendance à l’égard du tabac. », est en totale contradiction avec sa volonté d’interdire ou de restreindre le vapotage.

*http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/42812/9242591017.pdf;jsessionid=53A04C1C8F63AA2298924B93559BE698?sequence=1

Pour rappel : Le tabac fait 8 millions de morts chaque année dans le monde. Plus de 7 millions des victimes étant des consommateurs ou d’anciens consommateurs, et environ 1,2 million des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée. Le nombre de mort par vapotage est quant à lui de 0, si on exclut des résultats les victimes de produits issus du marché noir ou d’un mauvais usage du dispositif.

Qu’attendre de la COP9 pour la vape ?

Pour la prochaine COP9, le document de préparation du groupe d’étude sur la réglementation des produits du tabac de l’OMS, propose aux pays membres qui n’ont pas prohibé le vapotage : « D’interdire la vente de systèmes électroniques d’administration de nicotine et de systèmes électroniques d’administration sans nicotine dans lesquels l’utilisateur peut contrôler les caractéristiques des dispositifs et les ingrédients liquides »* (c’est-à-dire les systèmes ouverts)
*OMS : WHO Study Group on Tobacco Product Regulation. P.313
https://www.who.int/publications/i/item/9789240022720

Toujours dans l’optique de limiter des risques d’effet passerelle, l’OMS recommande de « interdire tout marketing lié aux système électroniques délivrant ou non de la nicotine […] incluant les réseaux sociaux ». Une façon de rendre cette méthode de sevrage tabagique invisible, au détriment des fumeurs.

Mis à jour le 12.09.2023
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