Une étude indépendante compare la toxicité de la fumée et des vapeurs de cigarette électronique.
Une nouvelle étude reproduit avec succès trois études comparant la toxicité de la fumée de cigarette et de la vapeur des e-cigarettes sur les tissus pulmonaires. Ses conclusions apportent des preuves supplémentaires que les e-cigarettes sont nettement plus sûres que les cigarettes et établissent des procédures clés pour mener des recherches similaires à l’avenir. Ses chercheurs affirment qu’il s’agit de la première étude indépendante à confirmer des conclusions antérieures similaires tirées d’études de l’industrie du tabac.
L’étude comparant la toxicité de la fumée à celle de la vapeur :
Dans le cadre de la recherche, les auteurs ont exposé des cellules bronchiques humaines – les cellules qui forment la barrière entre l’air extérieur que nous respirons et la partie interne du système respiratoire – à la fumée de cigarette et à l’aérosol des systèmes électroniques de distribution de nicotine (ENDS) ou cigarettes électroniques.
L’étude a utilisé des e-liquide avec un niveau de nicotine de18 mg/ml.
Ils ont ensuite mené trois expériences distinctes pour mesurer les réactions de ces cellules à cette exposition, en accordant une attention particulière à des facteurs tels que les niveaux de cytokines (protéines de signalisation) qui indiquent des dommages cellulaires. Les expériences n’ont pas été réalisées dans un seul cadre par un seul chercheur, mais plutôt par plusieurs laboratoires qui ont reçu une formation et un soutien sur la manière de mener des recherches de haute qualité sur l’exposition à la fumée et aux aérosols. Les chercheurs espèrent que cela conduira à d’autres recherches reproductibles, de manière indépendante ou en collaboration, à l’avenir.
La vapeur d’une cigarette électronique cause des “dommages minimes” à la paroi pulmonaire.
Les chercheurs ont constaté que les e-cigarettes présentent une “toxicité considérablement réduite” par rapport à la fumée de cigarette.
En fait, dans la plupart des expériences menées, il a été démontré que les e-cigarettes n’exerçaient aucune toxicité. Les chercheurs ont également confirmé que ce sont surtout les composés volatils de la fumée de cigarette, et non la nicotine, qui rendent celle-ci dangereuse pour l’épithélium pulmonaire, c’est-à-dire la paroi du poumon.
La recherche a prouvé que la vapeur des e-cigarettes n’endommageait que très peu, voire pas du tout, l’épithélium pulmonaire, par rapport aux dommages causés par les cigarettes. L’épithélium pulmonaire étant une défense essentielle qui filtre les composés potentiellement dangereux, sa destruction peut accroître les risques de lésions pulmonaires plus graves, susceptibles d’entraîner un cancer ou d’autres maladies.
Les chercheurs ont déclaré qu’il s’agissait d’une confirmation indépendante des études précédemment menées par l’industrie du tabac. La méthodologie de l’étude précédente de l’industrie du tabac diffère en ce sens que les études originales ont utilisé des échantillons dilués – fumée/vapeur mélangée à l’air – alors que ces nouvelles expériences ont utilisé des échantillons non dilués de fumée/vapeur.
Ils ont ajouté que, bien que cela puisse constituer un écart par rapport à des conditions plus réalistes, la différence est susceptible de représenter un cas extrême et donc d’accroître l’impact des résultats plutôt que de les compromettre.
Ils ajoutent que les recherches menées en laboratoire dans des conditions contrôlées précises ont peu de chances de représenter l’utilisation de l’e-cigarette dans le monde réel, car une imitation complète est presque impossible dans des conditions d’étude formalisées.
La variabilité de l’utilisation de l’e-cigarette parmi les vapoteurs, fait que des preuves directes comme celle-ci représentent certaines des indications les plus solides disponibles sur la sécurité relative de l’e-cigarette.
Une “contribution importante”.
Dans l’ensemble, l’étude doit être considérée comme une contribution importante aux connaissances actuelles sur la sécurité des e-cigarettes, car elle a opéré une comparaison entre le vapotage et le tabagisme au lieu du vapotage et de l’exposition à l’air.
Cependant, comme le parallèle dans le monde réel est simplement la respiration, il est aussi potentiellement trompeur. Une comparaison entre le vapotage et l’exposition à l’air déplace la comparaison de la démonstration de la nocivité relative d’un produit à risque réduit pour les fumeurs à la démonstration de la nocivité par rapport à l’absence de consommation.
Ainsi, l’impact réel de cette étude, qui compare le vapotage au tabagisme et établit des procédures pour que d’autres le fassent aussi, n’a probablement pas grand-chose à voir avec ses résultats, mais plutôt avec la façon dont il façonne la recherche sur les cigarettes électroniques à l’avenir grâce aux méthodes reproductibles ainsi qu’à la formation et au soutien développés dans le cadre du processus de conception expérimentale.
Ce que cela signifie : Comparer les e-cigarettes à l’air en soi sans prendre clairement en compte l’intention de la vape d’être un produit à risque réduit pour les fumeurs crée une situation impossible où les dispositifs doivent répondre à un niveau de sécurité inutile avec des données qui ne peuvent être obtenues.
Malheureusement, une grande partie de la recherche sur les e-cigarettes, sans comparaison aux méfaits du tabagisme, découle en grande partie du manque de recherches de bonne qualité visant à établir fondamentalement des comparaisons directes avec le tabagisme.
