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« La cigarette électronique a aidé 1,6 million de Français à arrêter de fumer » d’après l’étude Molinari

« La cigarette électronique a aidé 1,6 million de Français à arrêter de fumer » d’après l’étude Molinari

La cigarette électronique comme substitut efficace pour arrêter de fumer ? C’est ce qu’est venu confirmer une étude de l’Institut économique Molinari, datée du 17 janvier 2024, après avoir suivi de près l’évolution des comportements des consommateurs en lien avec le développement des substituts nicotinés alternatifs !

La cigarette électronique au cœur d’une nouvelle étude inédite sur les substituts à la cigarette

En juin 2023 déjà, JeSuisVapoteur (JSV) et l’Institut français d’opinion publique (IFOP) avaient conduit une vaste enquête sur les produits alternatifs nicotinés. Place, usage et perception… Plus de 1600 Français, dont 600 consommateurs, s’étaient alors exprimés sur le rôle des patchs, des gommes nicotiniques, mais aussi des sachets de nicotine, des puffs et de la cigarette électronique dans le sevrage tabagique.

À la lumière de ce sondage, bien des faits marquants ont été révélés. Dont un, en particulier : la vape s’est avérée être – et de loin – le produit nicotiné le plus connu, le plus utilisé et le plus apprécié des Français pour se sevrer.

Quelques mois après, la célèbre revue systématique Cochrane était également venue en attester, à travers une méta-analyse poussée, regroupant plus de 300 études sur la question : la vape est une véritable aide pour arrêter de fumer. Plus efficace encore que les patchs à la nicotine ou d’autres substituts et traitements reconnus, nous dit-elle.

Désireux de mieux comprendre les défis que représentent ces nouveaux produits à la nicotine à l’heure où chaque gouvernement privilégie une approche stricte, fondée sur la répression, l’Institut économique Molinari (IEM) a, lui aussi, souhaité s’emparer de la question au début de l’année 2024.

Organisation à but non lucratif, l’Institut économique Molinari se définit comme un « organisme de recherche et d’éducation dont la mission est de favoriser une meilleure compréhension des phénomènes et défis économiques, en les rendant accessibles au grand public ».

À l’instar de ses autres travaux, son étude, intitulée « L’innovation au service des consommateurs et de la réduction des risques – Le cas des substituts à la cigarette » vise à « stimuler l’émergence de nouveaux consensus, en proposant une analyse économique des politiques publiques illustrant l’intérêt de réglementations et de fiscalités plus clémentes ». Elle dresse ainsi le bilan des politiques publiques actuelles en matière de lutte antitabagique, questionnant le rapport coût/bénéfice engendré par celles-ci…

La cigarette électronique pour arrêter de fumer ? Les données sont concluantes pour l’Institut Molinari !

S’appuyant sur toutes les données épidémiologiques disponibles jusqu’à présent, l’Institut Molinari a analysé quatre modèles types : le cas du snus en Suède, du tabac chauffé au Japon et de la cigarette électronique au Royaume-Uni, comme en France.

Partout, elle dresse le même constat : ces produits à risque réduit (PRR) se sont montrés particulièrement efficaces et appréciés des consommateurs. Loin d’être une porte d’entrée vers le tabagisme, ils se sont révélés être une « réelle « porte de sortie » », témoigne l’étude.

De 6 % de fumeurs quotidiens en 2021, la Suède a ainsi progressivement atteint l’objectif des 5 % fixé par l’Europe grâce au snus, puis à l’émergence du sachet de nicotine « pouch ».

Au Japon également, la démocratisation du tabac à chauffer depuis 2016 a fait drastiquement chuter les ventes de produits du tabac à fumer.

Au Royaume-Uni encore, la promotion active du vapotage a rapidement porté ses fruits : au cours de la décennie 2011-2021, la prévalence tabagique est passée de 20,2 % à 13,3 %, atteignant même 12,9 % aujourd’hui.

En France, enfin, si le rôle de la vape en tant qu’outil de sevrage n’est pas officiellement reconnu, ses effets sur les baisses du tabagisme sont, eux, bien réels. L’enquête ESCAPAD 2022 de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) est d’ailleurs là pour en témoigner : chez les jeunes de 17 ans, l’usage de la cigarette électronique a triplé, passant de 1,9 % en 2017 à 6,2 % en 2022. Parallèlement, le tabagisme des jeunes a chuté à 15,6 %, contre 25,1 % en 2017.

Considérant les données rapportées par le Baromètre 2021 de Santé publique France, où 94 % de ceux qui vapotent et 61 % de ceux qui ont arrêté de fumer et de vapoter déclarent que « la cigarette électronique les a aidés à arrêter de fumer », l’Institut Molinari a transposé les résultats de ce sondage à la population française majeure, âgée de 18 à 75 ans.

Résultat ? « Nous avons calculé qu’au moins 1,35 million de fumeurs auraient arrêté de fumer à l’aide de la cigarette électronique en France métropolitaine », indique Cécile Philippe, présidente et fondatrice de l’Institut Molinari.

Plus précisément, les chercheurs estiment que deux tiers des personnes auraient remplacé la cigarette par le vapotage (soit 860 000 personnes environ) tandis qu’un tiers aurait abandonné à la cigarette et le vapotage (soit 490 000 personnes environ).

Plus encore, en réintégrant les anciens fumeurs, utilisateurs d’e-cigarettes sans nicotine, ce chiffre atteindrait même les 1,6 million de Français d’après Molinari !

Arrêter de fumer : pas sans « bon » substitut confirme Molinari

En matière de lutte contre le tabagisme, l’approche la plus répandue aujourd’hui consiste à réglementer, taxer voire interdire tout produit comprenant un risque, même minime, pour son utilisateur. Cela comprend donc la cigarette, mais aussi, désormais, toute méthode alternative sans combustion, non reconnue comme un substitut nicotinique officiel (tel que le tabac chauffé, le snus, les sachets de nicotine, les puffs ou encore la cigarette électronique).

Or, comme l’indique cette étude, de telles approches répressives ont démontré depuis longtemps leur incapacité à combattre ou réduire les risques liés au tabagisme. Marché noir, hausse du tabagisme, elles s’avèrent même des plus contre-productives si l’on se réfère aux dernières enquêtes réalisées aux États-Unis et en Australie à ce sujet.

Pour l’Institut Molinari, ces gouvernements ont progressivement oublié un point essentiel dans leur vision précautionniste des risques : s’appuyer sur de bons substituts.

« Depuis plus d’une décennie, de réels substituts sont apparus, indique l’étude. Ces produits innovants « sans combustion, sans fumée » sont potentiellement capables de « détrôner » la cigarette et de changer la consommation future de nicotine, au bénéfice des fumeurs ».

Mais, pour ce faire, encore faudrait-il reconnaitre leur « potentiel significatif de réduction du risque », précise l’étude…

Aussi, l’Institut Molinari invite-t-il les pays à « laisser se développer les substituts prometteurs », comme la cigarette électronique, en favorisant des politiques publiques pragmatiques et innovantes.

D’après lui, il est primordial de « maintenir une fiscalité et une réglementation des produits sans fumée distinctes de celle des produits avec combustion », tout comme de « renforcer l’information sur les connaissances scientifiques actuelles et sur le bon usage des produits alternatifs à la cigarette ».

 

Retrouvez l’intégralité de l’étude menée par l’Institut Molinari en version PDF téléchargeable.

 

Pour aller plus loin :

Mis à jour le 15.04.2024
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