“Puff et adolescents, attention danger”, “La puff, cette cigarette électronique dangereuse pour votre santé”… Autant de titres qu’on peut lire à droite et à gauche depuis quelques mois et qui posent un vrai problème. Mais la puff est-elle aussi dangereuse que le disent les médias ? Ou avons-nous une nouvelle fois affaire à des titres racoleurs autour du vapotage ? On vous explique tout sur la cigarette électronique jetable, aka la puff, son origine, ses risques potentiels et ses atouts.
La puff, qu’est-ce que c’est ?
La Puff n’est rien de plus ou de moins qu’une cigarette électronique jetable, à usage unique. Composée d’une batterie et d’une cartouche scellée, une fois que la batterie ou le réservoir de e-liquide est vide, vous devez tout jeter. Si la plupart des fabricants de puffs promettent une collecte en boutique et un recyclage des batteries, dans les faits il est extrêmement rare que les consommateurs se prêtent à ce jeu de l’écologie.
Popularisée aux Etats-Unis, elle est arrivée en masse en France l’année dernière. Depuis, le phénomène puff s’est développé partout dans le Monde, devenant un produit de consommation courante, accessible à presque tous, presque partout et a remporté un franc succès auprès des adolescents.
La puff est-elle dangereuse pour la santé ?
La première réponse évidente qu’on pourrait vous donner est que non, la puff n’est pas dangereuse pour la santé. Une puff fabriquée en France contient exactement les mêmes ingrédients qu’un e-liquide pour cigarettes électroniques traditionnel, c’est-à-dire de la Glycérine Végétale, du Propylène Glycol, des arômes et de la nicotine.
Si c’est la nicotine qui vous inquiète, sachez que la nicotine n’est pas cancérigène, contrairement à ce qu’une majorité des français pense. Elle est cependant addictive, c’est pour cela que la Puff doit être réservée aux fumeurs ou aux vapoteurs. Si vous n’êtes ni l’un ni l’autre, ne plongez pas dans l’addiction à la nicotine.
Beaucoup de médias s’amusent à jeter un doute sur la nocivité ou non de la Puff, pourtant il suffit de regarder comment fonctionne le marché de la cigarette électronique pour comprendre le peu de risque sanitaire qu’elle représente. Chaque e-liquide nicotiné pour cigarettes électroniques a l’obligation d’être notifié à l’ANSES par le fabricant avant d’être mis sur le marché. L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) vérifie alors la non toxicité des arômes utilisés, leur conformité… Chaque e-liquide nicotiné est surveillé de près. Bien plus que beaucoup de produits alimentaires qu’on consomme tous les jours.
Cependant, les médias ont partiellement raison, sauf qu’ils ne le savent pas. En effet, certaines puffs contiennent des e-liquides fabriqués en Chine. Dans ce cas précis, impossible de savoir ce qu’ils contiennent en termes d’arôme car leur réglementation n’est pas du tout la même. C’est peut-être le seul danger de la puff, une zone d’ombre facilement évitable en ne consommant que des puffs contenant du e-liquide fabriqué en France.
Est-ce que la puff est plus dangereuse que la cigarette ?
Si la cigarette électronique semble représenter un risque minime sur la santé, environ 95% moins élevé que le risque lié au tabagisme, qu’en est-il de la puff ?
Comme mentionné précédemment, la puff n’est autre qu’une cigarette électronique à usage unique. Elle est dotée des mêmes composants qu’une vapoteuse classique. Lorsqu’elle est fabriquée en France, ou du moins les liquides qu’elle contient, elle subit les mêmes tests, vérifications et restrictions qu’un e-liquide pour vapotage.
Comparativement au tabac, elle est donc elle aussi 95% moins nocive. Certes, certaines d’entre elles contiennent de la nicotine (substance addictive mais non cancérigène) mais aucune ne contient du tabac, du goudron ou n’importe lesquels des 40 composants cancérigènes contenus dans une cigarette normale.
S’il est évident que les jeunes ne doivent pas se mettre au vapotage s’ils ne sont pas fumeurs, il reste tout de même préférable que vos adolescents se mettent à utiliser des puffs (ou cigarette électronique jetables) que de fumer des cigarettes classique. Si vos adolescents insistent cependant pour utiliser des puffs malgré le fait qu’ils ne fument pas, vérifiez bien que les cigarettes électroniques qu’ils possèdent soient en 0% de nicotine, il en va de leur santé !
La puff, les jeunes et le tabac
L’argument favoris des médias reste la “perversion” des jeunes. Et par jeunes, ils entendent bien souvent mineurs.
En effet, la Puff a connu un vrai succès auprès des collégiens et lycéens de France. Cela pose un évident problème de santé publique puisque la vente de produits nicotinés est strictement interdite aux mineurs en France afin de leur éviter de développer des addictions.
Trouvables en bureaux de tabac et en supermarchés, le succès de la puff a dépassé celui de la cigarette électronique auprès du jeune public. Pourquoi ? Certains jetteront la pierre aux fabricants qui usent du marketing toujours plus racoleur et coloré. Certains accuseront les arômes que contiennent les puffs, des arômes très généralement fruités et sucrés, rappelant les bonbons et donc bien plus attractifs qu’une saveur blend (tabac) bien loin du goût des cigarettes.
On peut aussi accuser les distributeurs, bureaux de tabac et supermarchés, de ne pas vérifier l’identité et l’âge de l’acheteur.
En vérité il n’y a pas un seul réel coupable, il y en a plusieurs.
A la base de cette offuscation du grand public se trouve une idée reçue, nourrie depuis des années par le discours de l’OMS concernant les arômes et les jeunes. Selon cette institution (gangrénée par les lobbys du tabac et de la pharma), la nicotine contenue et les arômes dans les e-liquides favoriseraient le passage de la vape au tabagisme pour la jeune population. Pourtant, de nombreuses études démontrent le contraire et affirment que le vapotage n’aurait pas de lien avec le tabagisme chez les jeunes, qui ne cesse d’ailleurs de diminuer. Vapoter n’est pas fumer, certes il n’est pas bon de développer une dépendance à la nicotine à un si jeune âge mais rappelons que la nicotine n’est pas cancérigène.
La Puff n’a pas fini de faire parler d’elle. Malgré sa non-dangerosité. Il est cependant important de rappeler que les Puffs nicotinées s’adressent uniquement à un public de fumeurs ou de vapoteurs. Si vous n’êtes pas dans ces catégories mais que l’envie d’une Puff vous prend, de nombreuses marques les proposent sans nicotine !