Taxation à même hauteur que le tabac, paquet neutre voire restriction des arômes… Le prochain plan antitabac tel qu’annoncé par le gouvernement fin novembre inquiète à juste titre tous les défenseurs de la vape, fabricants, vendeurs comme consommateurs.
Interrogé ce 8 décembre 2023 par La Croix, JSV n’a pas manqué de pointer les incohérences et les dérives de ces mesures, bien loin de s’inscrire dans une véritable démarche de réduction des risques !
Plan antitabac 2023-2027 : entre taxation et paquet neutre, la vape jugée à l’image du tabac
Plus que la taxation des produits du vapotage, qui participe déjà à brouiller les frontières entre tabac et vape, tout en remplissant au passage les caisses de l’État, les mesures souhaitées par le gouvernement dans le cadre du plan antitabac 2023-2027 témoignent bien d’une volonté : décrédibiliser la vape en ignorant, d’une part, sa grande réduction des risques, et d’autre part, son beau potentiel en tant qu’outil de sevrage et de lutte tabagique.
En validant de telles mesures, le gouvernement se risque à renvoyer plus d’un million d’ex-fumeurs vers le tabac, a déjà alerté JSV dans son communiqué de presse du 28 novembre 2023.
Interviewé par La Croix, ce 8 décembre 2023, le porte-parole du collectif #JESUISVAPOTEUR, Florent Biriotti, tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme, à commencer par la mise en place du paquet neutre : « [Cette mesure] est une façon d’ôter toute attractivité à la cigarette électronique et de l’associer à l’industrie du tabac, alors que la plupart des acteurs du secteur n’ont rien à voir avec ce monde », a-t-il dénoncé.
Non seulement la mise en place du paquet neutre ne fera qu’éloigner les fumeurs en transition des produits du vapotage, devenus de fait moins attractifs, mais elle accentuera surtout le doute qui pèse sur la vape dans l’esprit du grand public français.
En septembre dernier, JSV avait d’ailleurs déjà mis en garde : d’après les résultats du sondage commandé à l’IFOP, où l’Institut français d’opinion publique, 51 % des Français estiment toujours que la vape n’est pas une bonne solution pour arrêter (au contraire des consommateurs, qui sont 93 % à la considérer comme l’une des meilleures, si ce n’est la meilleure). De même, 55 % la jugent à tort tout aussi dangereuse que la cigarette traditionnelle !
Aussi, si même les emballages ne permettent plus de faire la distinction entre le danger, la cigarette, et la solution, la cigarette électronique, comment lutter contre les idées reçues qui perdurent ? Et comment réinformer justement la population sur les véritables menaces ?
Car les faits sont là : Fumer tue (75 000 Français chaque année ce n’est pas rien) et provoque tout type de cancers comme de maladies respiratoires, pulmonaires… En revanche, il est désormais plus que prouvé que vapoter ne tue pas (0 mort dans le monde depuis 15 ans que la vape existe), mais sauve bel et bien des vies !
Plan antitabac : une limitation des arômes porterait un coup fatal à la vape
Autre inquiétude de taille que laisse entrevoir la direction prise par ce plan antitabac : un travail prochainement engagé par le gouvernement pour étudier la possible limitation des arômes de la vape.
« Le risque, c’est que les autorités fassent des choix arbitraires et limitent des arômes qui sont utiles au sevrage sous prétexte qu’ils pourraient séduire les jeunes », a indiqué Florent Biriotti au journal La Croix, avant d’ajouter : « Qui vous dit que seuls les adolescents aiment les emballages colorés et les goûts de barbe à papa ou marshmallow ? ».
En effet, la polémique sur les puffs semble avoir donné aux décideurs politiques comme aux antivapes les prétextes parfaits. Jugées coupables d’utiliser des emballages colorés et des arômes « enfantins » pour inciter les mineurs à vapoter, puis à fumer, les puffs ont récemment été interdites par l’Assemblée nationale.
Qu’importe que cette fameuse théorie de l’effet passerelle de la vape vers le tabac n’ait jamais été étayée par de quelconques données, en France comme ailleurs. Et plus encore, qu’importe que les études réalisées sur le sujet démontrent même tout le contraire, soit que la vape a plutôt un effet barrière contre le tabac (cf. documentation)…
C’est désormais au tour de la vape tout entière de se voir accusée du même mal. Et les adultes en sevrage seront les premiers à en faire les frais : sans arômes, une écrasante majorité d’entre eux ont déclaré à l’IFOP comme au collectif « Merci La Vape » qu’ils se tourneraient vers le marché parallèle. Quand d’autres, plus inquiets, ont confié qu’ils reprendraient sans doute la cigarette !
Les États-Unis en sont par ailleurs le parfait exemple. Depuis les mesures de restriction de la vape et d’interdiction des arômes dans certains états du pays (Washington D.C, 7 États et plus de 375 localités), les ventes de e-liquides se sont effondrées. Mais, parallèlement, les ventes de cigarettes ne se sont jamais aussi bien portées ! Résultat : le tabagisme repart à la hausse, y compris chez les jeunes.
De tels témoignages ne doivent donc aucunement être pris à la légère. Il ne s’agit pas là de simples « menaces » de rébellion. Si les vapoteurs tiennent tant aux arômes dans toute leur diversité, c’est tout simplement parce que ce sont eux les garants d’un sevrage réussi, et sans mauvais détours. Ils le savent : sans eux, le vapotage perd tout son intérêt. Ils n’auront plus plaisir, et de fait envie, de se sevrer.
Le combat de JSV : remettre la France sur le bon chemin… celui de la réduction des risques
Depuis sa création, il y a plus de deux ans, #JESUISVAPOTEUR milite pour une juste reconnaissance de la vape, au regard des faits établis. Soit :
- Que la vape est une méthode avérée de réduction des risques, 95 % plus sûre au moins que de fumer. Le Royaume-Uni confirme d’ailleurs cette donnée chaque année et continue de promouvoir la vape, qui lui a permis d’abaisser son taux de prévalence tabagique à 13 % seulement ;
- Que la vape est un des substituts les plus appréciés et les plus efficaces pour arrêter de fumer. En témoignent les nombreux sondages effectués auprès des Français en sevrage, mais également les célèbres études Cochrane;
- Qu’une politique de réduction des risques se solde par des résultats plus que concluants, comme l’a justement démontré Oneshot Media lors de son expédition en Suède, premier pays non-fumeurs au monde… grâce au snus et au sachet de nicotine !
En ces années décisives pour la vape, et alors que la désinformation frappe même les plus hautes sphères décisionnelles du pays, #JESUISVAPOTEUR redouble plus que jamais d’efforts dans ses actions de réinformation et de mobilisation.
Depuis la rentrée de septembre 2023, le mouvement n’a de cesse d’interpeller pouvoirs publics, medias et grand public à travers sa campagne clean tags, réalisée dans tout Paris.
Son message, partagé par l’ensemble du monde de la vape comme des experts en tabacologie et addictologie de renom ? Pour une véritable politique antitabac, visons la réduction des risques et renversons (enfin) le principe de précaution pré-établi !
Documentation
(1) Notre compte-rendu détaillé de l’étude française sur l’effet passerelle, réalisée par l’Institut national du cancer (INCa) et l’Institut pour la recherche en santé publique (IRESP) auprès des lycéens de 15-16 ans dans le département français de la Loire, et publiée en octobre 2023 dans la revue Preventive Medicine Reports.
Disponible ici : https://www.jesuisvapoteur.org/france-aucun-effet-passerelle-observe-dans-la-loire/
(2) Notre compte-rendu détaillé de l’enquête ESCAPAD, menée en 2022 par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) sur les adolescents de 17 ans.
Disponible ici : https://www.jesuisvapoteur.org/ofdt-les-drogues-a-17-ans/
(3) Notre compte-rendu détaillé de l’étude systématique française sur l’effet passerelle, réalisée par six experts de la lutte antitabac, et publiée en octobre 2023 dans la revue scientifique International Journal of Environmental Research and Public Health.
Disponible ici : https://www.jesuisvapoteur.org/stop-aux-etudes-mensongeres-sur-leffet-passerelle-des-experts-francais-refutent-23-publications/
(4) Notre compte-rendu détaillé de l’étude anglaise sur l’effet passerelle, réalisée par l’Institut national de recherche britannique sur la santé et les soins (NIHR) et publiée en septembre 2023 dans la revue scientifique Public Health Research.
Disponible ici : https://www.jesuisvapoteur.org/vapoter-ne-conduit-pas-a-fumer-une-nouvelle-etude-refute-leffet-passerelle/
(5) Notre compte-rendu détaillé de l’étude américaine sur l’effet passerelle, réalisée par deux spécialistes des questions sur la nicotine et le tabac de l’Université de Rudgers, dans le New Jersey, et publiée en septembre 2023 dans la revue scientifique International Journal of Environmental Research and Public Health.
Disponible ici : https://www.jesuisvapoteur.org/effet-passerelle-nexiste-pas-selon-une-etude-americaine/
